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Bientôt un cessez-le-feu à Gaza?

Les événements à Rafah vont bientôt marquer la fin d’une séquence terrible. Nous allons bientôt comprendre que l’usage des armes dans cette guerre a engendré une impasse stratégique. La question de l’après va donc finir par s’imposer. Admettons que Tsahal réussisse à contrôler cette zone, au prix des déplacés, de beaucoup de destructions que va-t-il en faire ensuite ?  Si on ne se décide pas, comme le souhaite beaucoup d’acteurs internationaux , tout ceci n’aura servi à rien en terme d’avancée pour le règlement d’un conflit qui a un siècle d’histoire. 

Il faut absolument parler politique. Les Israéliens veulent faire en sorte que cette zone soit totalement détruite pour ensuite la contrôler mais cela ne règlera pas le conflit israélo-palestinien. Il faut absolument basculer vers les négociations et qu’elles deviennent centrales. Aujourd’hui, elles sont à chaque fois, pour 1000 raisons, repoussées. Il n’y a eu qu’une seule finalité en novembre avec un cessez-le-feu de quelques jours. Nous arrivons pourtant au stade où l’armée israélienne va être physiquement limitée puisqu’elle va finir de détruire l’entièreté de la bande à un moment donné. Il faut penser à l’après et enclencher un règlement plus profond et global. Cette guerre n’a actuellement aucun sens, tant elle ne sert pas l’avenir. Elle est justifiée selon le critère de sécurité et exprime ainsi seulement un rapport de force. Or, un rapport de force ne va en rien résoudre le conflit israélo-palestinien, cela va au contraire l’aggraver très fortement. 

Il y a deux obsessions. Celle de Netanyahou qui veut aller vers cette victoire totale, ce qui a a un sens tactique mais aucun sens sur le plan global. Le Hamas est dans une perspective où le rapport au temps est particulier. Le référentiel du Hamas est plutôt eschatologique, avec une vision de très long terme. Peu importe le nombre de victimes, ce qu’ils souhaitent c’est pouvoir rééquilibrer le rapport de force à leur manière et ils estiment qu’ils ont le temps. 

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Le Liban et la crise syrienne

Loïc Kervran et Olivier Marty, 22 octobre 2012
Très affecté aux plans économique, social, et sécuritaire par le conflit voisin, le Liban est à la fois la victime et l’instrument de la crise syrienne. Au ralentissement de l’activité induit par les liens commerciaux, touristiques et financiers des deux pays, se greffent des conflits civils opposant partisans et opposants à Damas, tandis que le tissu social est éprouvé par l’afflux de réfugiés syriens. Pire, la porosité de la frontière expose aussi le Liban à des tentatives de déstabilisation de Damas qui augurent très mal de la chute éventuelle du régime.

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Lettre d’information de l’iReMMO