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Bientôt un cessez-le-feu à Gaza?

Les événements à Rafah vont bientôt marquer la fin d’une séquence terrible. Nous allons bientôt comprendre que l’usage des armes dans cette guerre a engendré une impasse stratégique. La question de l’après va donc finir par s’imposer. Admettons que Tsahal réussisse à contrôler cette zone, au prix des déplacés, de beaucoup de destructions que va-t-il en faire ensuite ?  Si on ne se décide pas, comme le souhaite beaucoup d’acteurs internationaux , tout ceci n’aura servi à rien en terme d’avancée pour le règlement d’un conflit qui a un siècle d’histoire. 

Il faut absolument parler politique. Les Israéliens veulent faire en sorte que cette zone soit totalement détruite pour ensuite la contrôler mais cela ne règlera pas le conflit israélo-palestinien. Il faut absolument basculer vers les négociations et qu’elles deviennent centrales. Aujourd’hui, elles sont à chaque fois, pour 1000 raisons, repoussées. Il n’y a eu qu’une seule finalité en novembre avec un cessez-le-feu de quelques jours. Nous arrivons pourtant au stade où l’armée israélienne va être physiquement limitée puisqu’elle va finir de détruire l’entièreté de la bande à un moment donné. Il faut penser à l’après et enclencher un règlement plus profond et global. Cette guerre n’a actuellement aucun sens, tant elle ne sert pas l’avenir. Elle est justifiée selon le critère de sécurité et exprime ainsi seulement un rapport de force. Or, un rapport de force ne va en rien résoudre le conflit israélo-palestinien, cela va au contraire l’aggraver très fortement. 

Il y a deux obsessions. Celle de Netanyahou qui veut aller vers cette victoire totale, ce qui a a un sens tactique mais aucun sens sur le plan global. Le Hamas est dans une perspective où le rapport au temps est particulier. Le référentiel du Hamas est plutôt eschatologique, avec une vision de très long terme. Peu importe le nombre de victimes, ce qu’ils souhaitent c’est pouvoir rééquilibrer le rapport de force à leur manière et ils estiment qu’ils ont le temps. 

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Captagon: l’arme économique du régime Assad

L’émergence de la Syrie en tant que narco-État fait d’elle aujourd’hui, selon de nombreux observateurs, le plus grand narco-État du monde. Un titre qui, bien loin des stéréotypes sud-américains, trouve ses origines en plein cœur du Levant. Avec la production et le trafic de captagon, le régime d’Assad s’est taillé un empire financier parallèle et puissant, répondant à la fois à ses propres besoins économiques et à ses ambitions diplomatiques dans la région. Mais comment la Syrie, un État ruiné par une décennie de guerre, a-t-elle pu bâtir une telle industrie et quelles en sont les conséquences régionales et internationales?

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