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Frappes américano-britanniques sur des sites des Houthis au Yémen

Les Houthis ont mené plusieurs attaques jusqu’à aujourd’hui, et donc les Américains, accompagnés des Britanniques, se devaient d’être crédibles en répliquant, car ils avaient déclaré qu’ils ne resteraient pas sans réponse. Ces attaques ont de nombreuses conséquences et mettent à mal le commerce international, ce qui représente un élément qui doit être pris en compte dans la riposte pour les Américains.

Tout le monde s’accorde à dire que personne ne veut l’embrasement de la région et que les différents protagonistes font en sorte de l’éviter. Cependant, lorsque l’on voit les opérations menées par les Houthis et la riposte américaine et britannique, on peut craindre un dérapage. Le double sentiment que j’ai, c’est que tous les acteurs sont sur le fil, c’est-à-dire que chacun a sa crédibilité qu’ils mettent en avant pour justifier des attaques ou des ripostes, en prenant la peine de dire qu’évidemment, on ne veut pas d’un embrasement régional. Mais lorsque l’on voit la multiplication des acteurs, on ne peut être qu’inquiet de ce risque qui existe.

 

L’Arabie saoudite est très embêtée, car elle était engagée avant le 7 octobre dans un processus de paix au Yémen, une guerre qui dure depuis plus de 8 ans. Les Saoudiens veulent se désengager militairement. Le rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran en mars dernier était un moyen d’arriver à un accord de paix au Yémen. Avec le comportement des Houthis, tout ceci vole en éclat, mais les Saoudiens restent très prudents, puisqu’ils ne veulent pas rajouter d’attention et préserver les discussions avec les Houthis au Yémen pour trouver un accord de paix. Il s’agit d’une composante importante de la solution de paix dans ce pays.

Il faut bien comprendre que l’action des Houthis répond à deux impératifs ; tout d’abord un impératif intérieur afin de montrer qu’ils sont un acteur important avec des moyens militaires pour renforcer leur position vis-à-vis des Saoudiens dans la négociation de paix. Et c’est aussi un moyen de renforcer la position en interne au sein de la population Yéménite, dont les Houthis représentent un tiers. Cette population est traditionnellement proche des Palestinien, ainsi c’est un moyen de montrer que les Houthis soutiennent les Palestiniens qui ne sont pas souteus par tant de pays que ça.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Stratégie Europe 2020 : qu’en est-il de la Méditerranée ?

Iván Martin, 7 avril 2010
C’est le 7 février 2007, dans son discours à Toulon en pleine campagne électoral à la Présidence française où il avait évoqué pour la première fois son projet d’Union Méditerranéenne, que Nicolas Sarkozy a proclamé : « je veux être le Président d’une France qui fera comprendre à l’Europe que son avenir, son destin même, se trouve en Méditerranée ». À son tour, en septembre 2008, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, réclamait l’établissement du siège du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée créé solennellement dans le Sommet de Paris du 13 juillet 2008 à Barcelone évoquant « sa vocation méditerranéenne et son rôle comme symbole des efforts de toute l’Europe et de la Méditerranée pour construire un futur commun ». Deux mois plus tard, l’Espagne à remporté un succès diplomatique indiscutable en obtenant effectivement la désignation de Barcelone comme siège de l’UpM lors de la Conférence Ministérielle de Marseille du 3-4 novembre 2008.

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Lettre d’information de l’iReMMO