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Gaza : Un cessez-le-feu possible ?

Les discussions autour de la dernière proposition de paix du président américain, Joe Biden, pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza sont en cours. Le plan prévoit notamment une pause des hostilités de six semaines avec l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Washington presse le Hamas pour finaliser l’accord tandis que des ministres israéliens menacent de quitter le gouvernement si l’accord est signé.

L’offensive militaire israélienne arrive face à une impasse donnant plus de chances pour que cet accord de paix pour aboutisse. A force, l’armée arrive “à court” de territoires à bombarder  et d’actions à mener dans la bande de Gaza. Le recours au politique va finir par s’imposer.

Cependant, la paix ne suffit pas. Il faut une paix juste et équitable. Pour cela, il faudrait que les uns et les autres réussissent à trouver leur compte. L’objectif israélien d’éradiquer le Hamas est évidemment impossible. Même si l’organisation a été affaiblie sur le plan militaire, en tant qu’organisation politique, ne serait-ce qu’en Cisjordanie, elle reste très forte. Ensuite, lorsque Yoav Gallant, le ministre israélien de la Défense, parle de ce qu’Israël projette de faire en termes de gouvernance à Gaza, cela ne lui appartient pas. C’est aux Palestiniens de décider, ce n’est pas aux Israéliens de choisir leur ennemis.

Dans le plan américain, il y a une première phase nécessaire de cessez-le-feu de six semaines pour discuter et échanger des otages israéliens et des prisonniers palestiniens et surtout permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Cette phase devrait ouvrir une opportunité pour un règlement politique et à des négociations.

Il ne faut pas oublier que le Hamas reste une organisation politique qui a toujours été en position de force lorsqu’il n’y avait aucune alternative politique ni aucune perspective politique. L’enjeu est donc de créer une perspective politique pour renforcer des positions modérées du côté de l’Autorité palestinienne et d’autres groupes palestiniens. Ce que les Palestiniens souhaitent c’est la paix, mais pour ne pas choisir la radicalité ils ont besoin de perspectives, et notamment celle d’un État palestinien. C’est cette démarche qui fera reculer le Hamas.

Pendant des années, la posture de Netanyahou était de tout faire contre l’établissement d’un État palestinien et par conséquent ne pas entamer de négociations. C’est dans cette perspective qu’il a valorisé le Hamas pour diviser les forces politiques palestiniennes.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Stratégie Europe 2020 : qu’en est-il de la Méditerranée ?

Iván Martin, 7 avril 2010
C’est le 7 février 2007, dans son discours à Toulon en pleine campagne électoral à la Présidence française où il avait évoqué pour la première fois son projet d’Union Méditerranéenne, que Nicolas Sarkozy a proclamé : « je veux être le Président d’une France qui fera comprendre à l’Europe que son avenir, son destin même, se trouve en Méditerranée ». À son tour, en septembre 2008, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, réclamait l’établissement du siège du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée créé solennellement dans le Sommet de Paris du 13 juillet 2008 à Barcelone évoquant « sa vocation méditerranéenne et son rôle comme symbole des efforts de toute l’Europe et de la Méditerranée pour construire un futur commun ». Deux mois plus tard, l’Espagne à remporté un succès diplomatique indiscutable en obtenant effectivement la désignation de Barcelone comme siège de l’UpM lors de la Conférence Ministérielle de Marseille du 3-4 novembre 2008.

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Lettre d’information de l’iReMMO