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Guerre Israël / Hamas: jusqu’où ira Benyamin Netanyahou?

La perspective d’une trêve s’éloigne au Proche-Orient. C’est un moment clef. La question de l’attaque sur Rafah se pose avec tout ce qu’elle peut impliquer, sur le plan humanitaire, politique et géopolitique.

Dans cette négociation de trêve, le Hamas avait l’opportunité d’échanger une centaine de prisonniers palestiniens contre une trentaine d’otages. On parle toujours du nombre mais le vrai enjeu c’est de savoir qui serait libéré. Les prisonniers n’ont pas la même valeur pour le Hamas. Pour Netanyahou, s’il advient 40 jours de trêve, il va se retrouver dans une sorte de vide politique qui posera bien des questions pour lui.

Depuis le début, l’objectif de guerre de Netanyahou, à savoir la victoire totale, est une impasse stratégique. S’il n’y a pas une action qui relève d’un règlement politique à moyen terme cela n’ira nulle part. On est là face à la volonté d’écraser la question palestinienne non pas de la traiter. Par conséquent, Netanyahou va au bout d’un moment se retrouver face à une limite.

Les autorités israéliennes ont décidé dès le début de ne pas faire la distinction entre un combattant et un civil. Les règles de la guerre ont été mises de côté dans ce conflit de manière hors-norme et le temps révèlera des crimes et qui devront être jugés.

La Cour pénale internationale, à la différence de la Cour internationale de justice, poursuit des individus qui sont suspectés de commettre un crime de guerre, un crime contre l’humanité, un crime de génocide ou un crime d’agression. Cette Cour est parfaitement compétente car il s’agit d’un conflit sur un territoire dont l’État, la Palestine, est partie prenante de la CPI. Donc, des mandats d’arrêt vont sans doute être lancés contre des individus qu’il s’agisse de militaires ou même de Netanyahou. Sur le plan juridique cela a des implications très importantes puisque tous les États membres de la CPI seront tenus, sur le plan juridique, d’arrêter toute personne étant visée par un mandat d’arrêt. 

Avant de parler de reconstruction, il y a un enjeu politique fondamental : si il n’y a pas une vraie intervention internationale, une vraie pression internationale, la reconstruction de la Palestine tombera aux oubliettes. Le gouvernement actuel souhaite recoloniser la bande de Gaza. Sans pression internationale pour amener une autorité nouvelle, les questions qui se posent aujourd’hui, qui se posaient déjà lors d’Oslo I, se reposeront encore pendant longtemps. Le Hamas et la droite israélienne sont présents et en face à face depuis longtemps dans ce conflit. Cependant, les deux arrivent au bout de leur logique mortifère.

 

Finalement, toutes les opérations dans la bande de Gaza dessinent un nettoyage ethnique pour faire partir les Palestiniens. C’est bien pour cela que cette négociations de trêve est très importante.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Syria : the limits of external influence

Barah Mikaïl, 14 juin 2011
When the winds of change started blowing through the Middle East in December 2010, analysts were quick to predict that Syria would not succumb to the wave of popular protests. Syrian President Bashar al-Assad claimed that his country was exempt from the factors driving other protests. Yet contrary to most predictions, the Syrian population has voiced it desire for change. The potential for farreaching reform now exists. While the EU must stand ready to help, however, it is unlikely to play a primary role in ushering in political liberalisation. This is because of the structural nature of the Syrian regime, the country’s place in the regional context and ongoing difficulties in Libya. The EU reaction to Syria’s protests has been ad hoc and uncertain, and European governments could certainly do more. But Syria may show the limits to what kind of impact can be expected of European support for democratic reform.

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Lettre d’information de l’iReMMO