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Iran: la révolte s’étend, les mollahs s’inquiètent

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO et maîtresse de conférence à la Fondation pour la Recherche Stratégique, est intervenue sur “C dans l’air” le 21 novembre au sujet des mouvements de protestation en Iran. Elle commence par revenir sur l’étendue des manifestations :

“Ces manifestations deviennent de plus en plus violentes car le régime est complètement dépassé, il n’aurait jamais imaginé que ces manifestations qui partaient d’une histoire dramatique s'étendent dans tout le pays. Car aujourd’hui toutes les couches de la société sont touchées, les femmes, les hommes, les ouvriers, les commerçants (le bazar a été touché); et ce sont des signaux pour le régime.”

Puis Agnès Levallois compare les évènements iraniens à la révolution en Syrie et la réponse du régime en 2011:

“Lorsque j’ai vu comment le mouvement évoluait, j’ai pensé immédiatement à ce qui s’était passé en Syrie. Ce sont des régimes qui ne connaissent que la répression, et qui veulent justifier par cette répression l'idée qu'il n’y a pas d’autres solutions, car en face se sont des fous furieux, et donc il faut tuer tout le monde.”

Finalement, elle fait le lien avec les sanctions internationales sous les coups desquelles est l’Iran depuis plusieurs années, qui impactent la jeunesse du pays: 

“Je pense que c’est aussi l'aboutissement de toutes ces années de sanctions qui ont épuisé la société iranienne, très lourdes, sans aucun espoir d’aboutissement vu qu’il n’y aura pas de négociations [futures]. L’avenir est donc complètement bouché, la société est exsangue, et là-dessus un président est élu, ultra-conservateur. Et la population est jeune en Iran : comme l’avenir est bouché, ils n’ont rien à perdre, absolument aucun espoir.”

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Maroc : les leçons du scrutin législatif

Abderrahim Lamchichi
24 septembre 2007
Le premier fait marquant du scrutin législatif marocain du 7 septembre 2007 est l’annonce même de tels résultats si déconcertants, donc… parfaitement crédibles ! Ce qui accrédite la déclaration des observateurs étrangers attestant de la régularité de la consultation. Certes, à l’évidence, en cette matière, tout est relatif. Clientélisme, cooptation, notabilités locales, encadrement serré du territoire par une administration encore largement d’essence “makhzénienne”… sont des pratiques “néopatrimoniales” avérées. Mais imagine-t-on, un moment, feu Driss Basri, l’ancien ministre de l’Intérieur de Hassan II, se résoudre à publier de semblables résultats, d’où il ressort clairement que seul un électeur sur trois s’est rendu aux urnes ? C’est que le Maroc a profondément changé.

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Lettre d’information de l’iReMMO