En juillet 2018, une loi constitutionnelle sur l’État-nation du peuple juif est adoptée. Cette loi fondamentale dispose, à son article 7, que l’État d’Israël que la colonisation a une valeur nationale. Plus encore, aux termes dudit article, l’État se doit d’encourager et de développer la colonisation de nouvelles terres.
La puissance occupante, et c’est le terme avec lequel il convient de qualifier la colonisation entreprise et soutenue par la politique israélienne, commet, en se faisant, un crime de guerre, conformément aux dispositions du Statut de Rome fondant la compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI). La communauté internationale a commencé à réagir. Les États-Unis, suivis par la France, ont condamné les actions de seulement quelques colons violents, mais cela n’est guère suffisant. En réalité, la colonisation est tout un mouvement, tout un processus, dont nous percevons quotidiennement les excès.
Les violences [en Cisjordanie] ne sont pas des excès; c'est du quotidien.
Une bonne partie des colons, pour ne pas dire la majorité, ont des armes à disposition, et lorsqu’ils partent s’accaparer des terres et exproprier des terres palestiniennes, ces armes sont en leur possession. Ce sont des personnes armées et violentes. Ils entendent éradiquer la questionne palestinienne.
L'objectif affiché est de se débarrasser de la population palestinienne de Gaza. Ils le disent.
Les principaux responsables de cette droite religieuse extrémiste, dont des ministres, organisent des meetings importants pour dire qu’il faut chasser les Palestiniens de Gaza. Ils réclament clairement et ouvertement le nettoyage ethnique. Leur objectif, par la suite, est d’aller s’installer sur ces terres, et de se les approprier. Il s’agit d’un acharnement idéologique constant.
Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.