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Israël frappe l’Iran: Le monde craint la réplique

Lundi 1er avril, des avions de chasses israéliens auraient frappé le consulat iranien de Damas, en Syrie, faisant onze morts, dont 7 Gardiens de la révolution et deux hauts-gradés de la Force Al-Qods, selon le bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Alors que les secouristes s’afféraient encore autour du bâtiment réduit en cendres, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré mardi que cette attaque « ne resterait pas sans réponse ». Israël est-il allé trop loin ? Quelles conséquences après les frappes israéliennes sur le consulat iranien de Damas ? Où en est l’Iran sur son objectif d’obtenir l’arme nucléaire ?

 

En terme de relations internationales et de droit international, le consulat est considéré comme un territoire iranien. La frappe sur le consulat iranien à Damas, en Syrie  est donc clairement dirigée contre l’Iran. L’attaque a eu lieu à Damas en Syrie, pays dont l’espace aérien est contrôlé par la Russie, laissant penser que celle-ci était au courant et a tacitement laisser faire. Ces bombardements, allant à l’encontre des règles du système international, peuvent représenter une déclaration de guerre. C’est une agression de la territorialité de l’Iran mais aussi envers la Syrie, puisque son territoire a été utilisé à cette fin.

L’Iran va-t-elle réagir ?

Les Iraniens sont des stratèges, ils le démontrent depuis toujours et ils savent très bien que s’ils rentrent dans cet engrenage ils vont tout perdre. Militairement parlant, ils n’ont pas les moyens de se confronter à Israël, qui est soutenu par les Américains et qui dispose d’un matériel bien plus sophistiqué. Rappelons que l’Iran est aussi un pays sous sanction depuis des dizaines d’années.

Côté Hezbollah, ce dernier fait beaucoup de déclarations mais les Libanais sont terrorisés à l’idée d’une nouvelle guerre sur leur territoire. L’Iran provoque, en fait, une menace par sa capacité de nuisance et par sa capacité d’action via des intermédiaires tels que les houthistes en Mer rouge ou le Hezbollah qui attaque le nord d’Israël. Cette capacité existe, et elle s’en sert mais cela ne signifie pas que l’Iran entrera en guerre.

En parallèle, Netanyahou peut être tenté d’ouvrir un deuxième front au Liban contre le Hezbollah pour donner l’impression de redonner sa force de l’État d’Israël, mise à mal par le massacre du 7 octobre qui n’a pas su être anticipé par le renseignement. Il y a un besoin de recréer cette sécurité qui est la raison même de la création d’Israël.

Il faut également relativiser la position américaine. Depuis son abstention lors du vote de la résolution pour un cessez-le-feu, on dit la tension vive entre Israël et les États-Unis, mais ces derniers ont continué à fournir des munitions et des avions à Israël. Malgré tout, ils ne sont pas prêts de lâcher Israël. On voit des propos très empathiques à l’égard des humanitaires de World Central Kitchen, tués par une frappe israélienne, une enquête sera demandée mais il ne faut pas s’attendre à beaucoup plus. Leur prise sur Netanyahou reste sur l’approvisionnement d’armes. Ce sont les faits qui comptent et dans les faits, le soutien militaire américain n’a pas cessé.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Sahara Occidental : un conflit bloqué dans un Maghreb en mouvement

Régime Villemont, 29 novembre 2011
La question du Sahara occidental, conflit de décolonisation désormais parmi les plus anciens inscrits à l’agenda des Nations unies, oppose depuis 1975 le Front Polisario et le Maroc. Peut-il trouver de nouvelles issues dans le contexte actuel des profondes transformations au Maghreb ou va-t-il demeurer un conflit bloqué, témoignant de l’impuissance des Nations unies à faire appliquer ses résolutions ?Le Sahara Occidental, alors colonie espagnole, a été inscrit dès 1962, par le Comité chargé de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et aux territoires coloniaux (résolution 1514 /1960), dans la liste des territoires non autonomes et a fait l’objet depuis 1965, de résolutions, émanant d’abord de l’Assemblée Générale puis du Conseil de sécurité, rappelant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

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Lettre d’information de l’iReMMO