Home » Dans les médias » Israël / Hamas, vers une trêve?

Israël / Hamas, vers une trêve?

La pression américaine sembel avoir relativement changé la position de Netanyahou. Par ailleurs, Netanyahou est aussi coincé par la population israélienne qui souhaite le retour des otages. Il continue donc de se confronter à la composition de son gouvernement. Les ministres d’extrême droite ont par exemple déclaré que si un accord était signé, la coalition risquait de tomber. 

La diffusion de vidéos montrant des otages détenus par le Hamas est arrivée dans le contexte des négociations. Le Hamas a compris que la priorité pour le gouvernement israélien n’était plus la libération des otages, ce qui est un changement historique dans la stratégie israélienne. Ces vidéos apparaissent donc comme un rappel, une relance pour aller vers un accord, mais en passant par une pression de la société israélienne pour qui cette question des otages reste prioritaire. Cela permet également de faire porter au gouvernement israélien la responsabilité du non-retour des otages après 6 mois de guerre.

Une grande question se pose toujours. Quand on voit les images des destructions dans la bande de Gaza, des maisons aux infrastructures, et dans le nord en particulier, comment les Gazaouis pourraient-ils rentrer chez eux dans le nord ? S’ils n’ont pas d’eau, comment les Gazaouis peuvent-ils rentrer ? 

Exiger que les gazaouis rentrent chez eux est un demande impérative mais la réalité du terrain en est une autre et  le contexte tel qu’on le voit dans les images et dans les médias est certainement loin du bilan.

Netanyahou attaquera très certainement Rafah même si une trêve arrive. Pour l’instant les pressions américaines sont fortes, il y a des négociations parce qu’il y a la volonté d’arriver à un cessez-le-feu. Cependant, quand on voit le fonctionnement de Netanyahou depuis plus de 6 mois,  on voit que d’une façon ou d’une autre il a besoin d’afficher cet objectif qu’il a tellement annoncé.

Les saoudiens, de leur côté, sont tout à fait prêts, aujourd’hui, à normaliser leurs relations avec Israël. Avant le 7 octobre, MBS était lancé dans un processus de stabilisation régionale en se rapprochant de l’Iran, avec pour objectif que les investisseurs viennent afin que tous ses grands projets puissent se dérouler. Par conséquent, le 7 octobre était une catastrophe dans ses plans, son objectif à lui est depuis de suivre tout chemin lui permettant de retrouver une paix régionale pour que ses projets arrivent à leur terme. Il n’y a pas d’idéologie ou de défense de la cause palestinienne dans sa stratégie mais en raison de son père, pour qui la cause palestinienne est importante, il ne peut pas se permettre de normaliser ses relations avec Israël sans une vraie contrepartie de la part d’Israël.

Aujourd’hui si on veut sérieusement revitaliser l’Autorité palestinienne, il faut aussi qu’Israël prenne sa part dans le sens où il y a des responsables palestiniens dans les prisons israéliennes qui peuvent jouer un rôle. Pour l’instant dans toutes les listes de prisonniers palestiniens, Israël ne veut absolument pas laisser sortir ces quelques personnes qui pourraient constituer une alternative à Mahmoud Abbas dont tout le monde s’accorde à dire qu’il est complètement délégitimé.

En effet, le Hamas s’est renforcé terriblement en Cisjordanie mais il y a certaines personnalités en prison qui ont le contact avec le Hamas et qui font le pont entre les deux.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Chypre, victime de la spéculation financière

Christophe Chiclet, 26 juin 2012
Pour la première fois depuis sont entrée dans l’UE, Chypre va présider l’Union le 1er juillet 2012 pour six mois. Ainsi, de façon inédite, l’UE va être présidée par un communiste, Dimitri Christofias, l’actuel président au pouvoir depuis 2008, ayant été secrétaire-général de l’AKEL (Parti progressiste du peuple travailleur) de 1988 à 2008. Parallèlement, elle subit un contexte de tensions, tant sur le plan financier car elle est devenue la cible des fameuses agences de notations, que sur le plan géopolitique puisque la Turquie maintient des positions très dures à son égard en lui refusant l’accès des ports turcs ; et cela en contravention de l’accord d’union douanière qui oblige pourtant Ankara à consentir cela à tous les pays de l’Union européenne.

 

Lire la suite »
Lettre d’information de l’iReMMO