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Israël/ Iran : Peut-on éviter la riposte?

C’est la première fois depuis 45 ans, que l’Iran lance une attaque contre le territoire iranien. Jusqu’ici, l’Iran attaquait Israël par le biais d’intermédiaires, de “proxy” tels que les houthistes ou le Hezbollah, lui évitant d’être directement impliqué.

L’implication directe de ce week-end a pour but de restituer une certaine dissuasion après l’attaque de décembre et celle du consulat de Damas ayant au total tué 3 hauts responsables iraniens. Surtout, l’Iran se doit de garder une certaine crédibilité vis-à-vis de ses alliés, de toutes les milices qui sont proches de lui et qu’il utilise en cas de besoin pour mener des opérations contre Israël ou contre les Américains en Irak. L’importance symbolique des attaques menées par Israël à l’encontre de l’Iran, nécessitaient donc une telle prise de risque.

La réaction iranienne, dans ce sens, apparaît relativement mesurée, de par le délai de prévention qu’elle a laissé à Israël. Cette attaque semble avoir été calibrée pour ne pas faire de grands dégâts tout en redonnant sa force de dissuasion à l’Iran. Les autorités iraniennes sont très calculatrices, elles savent jusqu’où elles doivent aller et jusqu’où elles peuvent aller.

Si une partie de la population iranienne soutient cette riposte, une autre partie n’est pas du tout en faveur de cette escalade militaire sachant que le risque pour la population iranienne s‘il y a une riposte israélienne peut être extrêmement lourd dans ce pays déjà en difficulté économique, sociale et en contestation. Cette opération n’avait donc pas pour objectif de ressouder la nation iranienne mais de montrer que l’Iran est en accord entre le discours tenu et la réalité, c’est sa crédibilité qui était en jeu. Depuis le 7 octobre, l’Iran menace en effet d’intervenir en cas de débordement à Gaza mais n’avait finalement rien fait jusque-là, si ce n’est indirectement.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Syria : the limits of external influence

Barah Mikaïl, 14 juin 2011
When the winds of change started blowing through the Middle East in December 2010, analysts were quick to predict that Syria would not succumb to the wave of popular protests. Syrian President Bashar al-Assad claimed that his country was exempt from the factors driving other protests. Yet contrary to most predictions, the Syrian population has voiced it desire for change. The potential for farreaching reform now exists. While the EU must stand ready to help, however, it is unlikely to play a primary role in ushering in political liberalisation. This is because of the structural nature of the Syrian regime, the country’s place in the regional context and ongoing difficulties in Libya. The EU reaction to Syria’s protests has been ad hoc and uncertain, and European governments could certainly do more. But Syria may show the limits to what kind of impact can be expected of European support for democratic reform.

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Lettre d’information de l’iReMMO