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Israël/ Iran : Peut-on éviter la riposte?

C’est la première fois depuis 45 ans, que l’Iran lance une attaque contre le territoire iranien. Jusqu’ici, l’Iran attaquait Israël par le biais d’intermédiaires, de “proxy” tels que les houthistes ou le Hezbollah, lui évitant d’être directement impliqué.

L’implication directe de ce week-end a pour but de restituer une certaine dissuasion après l’attaque de décembre et celle du consulat de Damas ayant au total tué 3 hauts responsables iraniens. Surtout, l’Iran se doit de garder une certaine crédibilité vis-à-vis de ses alliés, de toutes les milices qui sont proches de lui et qu’il utilise en cas de besoin pour mener des opérations contre Israël ou contre les Américains en Irak. L’importance symbolique des attaques menées par Israël à l’encontre de l’Iran, nécessitaient donc une telle prise de risque.

La réaction iranienne, dans ce sens, apparaît relativement mesurée, de par le délai de prévention qu’elle a laissé à Israël. Cette attaque semble avoir été calibrée pour ne pas faire de grands dégâts tout en redonnant sa force de dissuasion à l’Iran. Les autorités iraniennes sont très calculatrices, elles savent jusqu’où elles doivent aller et jusqu’où elles peuvent aller.

Si une partie de la population iranienne soutient cette riposte, une autre partie n’est pas du tout en faveur de cette escalade militaire sachant que le risque pour la population iranienne s‘il y a une riposte israélienne peut être extrêmement lourd dans ce pays déjà en difficulté économique, sociale et en contestation. Cette opération n’avait donc pas pour objectif de ressouder la nation iranienne mais de montrer que l’Iran est en accord entre le discours tenu et la réalité, c’est sa crédibilité qui était en jeu. Depuis le 7 octobre, l’Iran menace en effet d’intervenir en cas de débordement à Gaza mais n’avait finalement rien fait jusque-là, si ce n’est indirectement.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Emploi et mobilité des jeunes en Méditerranée : une question stratégique….en quête de stratégie

Iván Martin, 26 octobre 2012
60 millions de jeunes entre 15 et 29 ans vivent dans les pays arabes méditerranéens. Parmi eux, un tiers sont dans le système éducatif, 2% seulement ont un emploi formel, 25% ont des emplois informels et près de 40% – soit 24 millions – ne sont ni dans le système éducatif ou la formation ni sur le marché de l’emploi (Pour mémoire, dans les pays de l’OCDE, les jeunes « ni-ni » représentent en moyenne 15% de la population de cette classe d’âge, et le pays ayant le taux le plus élevé, l’Espagne, se situe à 23%, qui plus est avec un volume d’emplois informels marginal). 65% des jeunes des pays arabes méditerranéens sont ainsi exclus de fait de tout emploi décent. Parmi les jeunes femmes, cette proportion est de plus de 80%. En somme, les pays arabes méditerranéens sont la région du monde avec le plus haut taux de chômage du monde, y compris parmi les jeunes et le plus bas taux de participation des femmes au le marché de travail.

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Lettre d’information de l’iReMMO