Home » Dans les médias » Israël/ Iran : Peut-on éviter la riposte?

Israël/ Iran : Peut-on éviter la riposte?

C’est la première fois depuis 45 ans, que l’Iran lance une attaque contre le territoire iranien. Jusqu’ici, l’Iran attaquait Israël par le biais d’intermédiaires, de “proxy” tels que les houthistes ou le Hezbollah, lui évitant d’être directement impliqué.

L’implication directe de ce week-end a pour but de restituer une certaine dissuasion après l’attaque de décembre et celle du consulat de Damas ayant au total tué 3 hauts responsables iraniens. Surtout, l’Iran se doit de garder une certaine crédibilité vis-à-vis de ses alliés, de toutes les milices qui sont proches de lui et qu’il utilise en cas de besoin pour mener des opérations contre Israël ou contre les Américains en Irak. L’importance symbolique des attaques menées par Israël à l’encontre de l’Iran, nécessitaient donc une telle prise de risque.

La réaction iranienne, dans ce sens, apparaît relativement mesurée, de par le délai de prévention qu’elle a laissé à Israël. Cette attaque semble avoir été calibrée pour ne pas faire de grands dégâts tout en redonnant sa force de dissuasion à l’Iran. Les autorités iraniennes sont très calculatrices, elles savent jusqu’où elles doivent aller et jusqu’où elles peuvent aller.

Si une partie de la population iranienne soutient cette riposte, une autre partie n’est pas du tout en faveur de cette escalade militaire sachant que le risque pour la population iranienne s‘il y a une riposte israélienne peut être extrêmement lourd dans ce pays déjà en difficulté économique, sociale et en contestation. Cette opération n’avait donc pas pour objectif de ressouder la nation iranienne mais de montrer que l’Iran est en accord entre le discours tenu et la réalité, c’est sa crédibilité qui était en jeu. Depuis le 7 octobre, l’Iran menace en effet d’intervenir en cas de débordement à Gaza mais n’avait finalement rien fait jusque-là, si ce n’est indirectement.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

Lire la suite »

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

La désertification : un enjeu géopolitique émergent

Sébastien Abis, 22 juin 2009
La Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, le 17 juin de chaque année, marque l’anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), créée en 1992, suite à une recommandation du Sommet Planète Terre de Rio. Selon l’article 1 de cette Convention, la désertification désigne « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ». La désertification désigne ainsi le déclin irrévocable ou la destruction du potentiel biologique des terres et de leur capacité à supporter ou à nourrir les populations. Un milliard d’habitants sur la planète serait actuellement menacé par la désertification.

Lire la suite »
Lettre d’information de l’iReMMO