Le conflit israélo-palestinien, exacerbé suite à l’attaque du 7 octobre orchestrée par le Hamas, a pris une dimension inquiétante, non seulement à Gaza mais aussi dans la région. Israël, en réponse aux massacres subis, a intensifié ses frappes aériennes, touchant des civils à Gaza ainsi que des cibles au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen. Ces actions, motivées par une quête de vengeance et un désir de détruire l’influence iranienne, ont conduit à une escalade, la violence ne cessant de se propager.
Les bombardements israéliens à Gaza sont qualifiés par certains observateurs de massacres, en raison de l’ampleur des destructions et de l’impact sur les civils. Cette violence disproportionnée soulève la question de la légitimité de la riposte israélienne, notamment face à un Hamas qui, malgré ses actes terroristes, ne dispose pas des mêmes moyens militaires. La situation à Gaza devient de plus en plus dramatique, avec des milliers de morts, une population sous les décombres et des infrastructures essentielles réduites à néant.
Le rôle de l’Iran dans le conflit, en soutenant des milices comme le Hezbollah, amplifie la dimension régionale de la guerre. Israël, qui craint que l’Iran ne devienne une puissance nucléaire, considère que la violence est la seule réponse à cette menace. Cependant, l’Iran ne cherche pas la guerre directe avec Israël, préférant préserver son influence sans provoquer un affrontement militaire direct. La situation demeure tendue, notamment avec la question du nucléaire iranien et la menace d’une escalade encore plus grande.
L’ONU et les instances internationales sont largement impuissantes face à l’aggravation de la guerre, Israël rejetant souvent les résolutions qui lui sont défavorables. Les attaques contre les structures humanitaires, comme l’UNRWA, montrent un mépris flagrant du droit international humanitaire, exacerbant les souffrances des populations civiles. En l’absence de dialogue et face à une violence de plus en plus débridée, le conflit semble se diriger vers une impasse tragique, où les chances de réconciliation se réduisent considérablement.
Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.