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« Le processus d’invisibilisation des Palestiniens qui était à l’œuvre depuis des années s’est inversé »

La spécialiste du Moyen-Orient Agnès Levallois souligne, dans une tribune au « Monde », le décalage entre les sociétés arabes qui soutiennent la population palestinienne et leurs gouvernants, plus prudents, ce qui va peser sur l’accord de trêve fragile entre Israël et le Hamas.

Le processus d’invisibilisation des Palestiniens s’est inversé. L’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas apporte un soulagement temporaire, mais pose la question de l’avenir politique des Palestiniens, essentiel pour sortir de la crise. La guerre a perturbé les efforts de normalisation entre Israël et les pays arabes, notamment l’Arabie saoudite, qui s’oriente vers une initiative de reconnaissance d’un État palestinien tout en cherchant à contenir l’influence iranienne.

Sur le plan régional, l’affaiblissement du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran redéfinit les équilibres géopolitiques, tandis que les sociétés arabes manifestent un soutien accru aux Palestiniens, amplifiant le fossé avec leurs gouvernements. Plus les Palestiniens ont été marginalisés, plus leur cause est devenue visible, rendant impossible d’envisager un avenir sans solution politique durable.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Il faut aller en Tunisie : notes d’un tour dans l’Extrême-Sud (juillet 2011)

François Pouillon, 27 août 2011
Invité en Tunisie pour participer à une école doctorale organisée par un laboratoire de sciences sociales de l’université de Tunis (Diraset), j’en ai saisi l’occasion pour faire, avec de jeunes collègues, un tour dans le Sud-Est, une région que je connaissais assez bien pour y avoir enquêté dans les années 1970. J’en ai rapporté ces impressions de voyage. Encore une fois, ce voyage a été précédé de nouvelles alarmistes . Mes amis de Tunis m’engagent à la prudence : des classes dangereuses aux coupeurs de route, il n’y a qu’un pas, et on signale des poches d’insécurité dans la région de Sidi Bou Zid, épicentre de la révolution démocratique. D’autres vont commenter : il semble que cela arrangerait bien le gouvernement provisoire, en facilitant un regroupement grégaire autour de la ligne qu’il incarne. Je ne suis pourtant pas descendu au Sud par cette route des steppes : pour aller au Sud-Est, mon objectif, la nouvelle autoroute de la côte nous conduit en quelques heures à Gabès.

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Lettre d’information de l’iReMMO