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Le sort des Gazaouis est le cadet des soucis de Nétanyahou

Après l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, une trêve à Gaza ? C’est ce qu’espère le président américain, Joe Biden, à moins de huit semaines de l’investiture de Donald Trump. «[Il] a l’intention de se mettre au travail aujourd’hui en demandant à ses émissaires de prendre contact avec la Turquie, le Qatar, l’Egypte et d’autres acteurs de la région» en vue d’un accord de libération des otages dans la bande de Gaza, a déclaré mercredi le conseiller à la sécurité nationale du démocrate, Jake Sullivan. Agnès Levallois, vice-présidente de l’Iremmo (Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient) et autrice du Livre noir de Gaza (Le Seuil), considère que le cessez-le-feu au Liban affaiblit encore un peu plus le Hamas palestinien.

Benyamin Nétanyahou prévoit d’intensifier les bombardements sur Gaza après le cessez-le-feu au Liban afin de contraindre le Hamas à abandonner ses revendications, notamment la libération de prisonniers palestiniens, dans les négociations pour la libération des otages. Cette stratégie vise également à satisfaire l’extrême droite israélienne pour qu’elle accepte le cessez-le-feu. Un déploiement durable de troupes israéliennes dans le nord de Gaza est envisagé, couvrant environ 16 % du territoire, ce qui pousse la population palestinienne à se regrouper dans le centre et le sud, sans qu’aucun plan de reconstruction ne soit prévu. L’objectif est de rendre les conditions de vie à Gaza si difficiles que les habitants soient forcés de partir, sans que des solutions d’accueil soient envisagées.

Le Hamas, déjà affaibli, est encore plus isolé depuis le cessez-le-feu au Liban. Sa capacité de négociation dépend désormais du nombre d’otages israéliens qu’il détient encore. Sans échange possible contre des prisonniers palestiniens, il risque de perdre toute crédibilité auprès de la population. L’investiture de Donald Trump pourrait accélérer un éventuel accord, lui offrant un succès diplomatique immédiat, tandis que Joe Biden cherche également à conclure son mandat sur une réussite. Le Qatar s’est éloigné de son rôle de médiateur, laissant potentiellement place à l’Égypte ou à la Turquie, qui souhaitent s’impliquer davantage dans les négociations.

Nétanyahou souhaite également se concentrer sur la menace iranienne et espère que Donald Trump l’autorisera à frapper les sites nucléaires iraniens, ce que l’administration Biden avait refusé. L’Iran, conscient de ses limites face à Israël, aurait poussé le Hezbollah à accepter le cessez-le-feu pour éviter de fournir à Israël un prétexte pour intensifier ses offensives.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Chypre, victime de la spéculation financière

Christophe Chiclet, 26 juin 2012
Pour la première fois depuis sont entrée dans l’UE, Chypre va présider l’Union le 1er juillet 2012 pour six mois. Ainsi, de façon inédite, l’UE va être présidée par un communiste, Dimitri Christofias, l’actuel président au pouvoir depuis 2008, ayant été secrétaire-général de l’AKEL (Parti progressiste du peuple travailleur) de 1988 à 2008. Parallèlement, elle subit un contexte de tensions, tant sur le plan financier car elle est devenue la cible des fameuses agences de notations, que sur le plan géopolitique puisque la Turquie maintient des positions très dures à son égard en lui refusant l’accès des ports turcs ; et cela en contravention de l’accord d’union douanière qui oblige pourtant Ankara à consentir cela à tous les pays de l’Union européenne.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO