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L’emprise des talibans, la détresse des Afghanes

Le 15 août 2021, les talibans reprenaient le contrôle de Kaboul et rétablissaient l’émirat islamique d’Afghanistan, vingt ans après l’intervention militaire des Etats-Unis qui les avait écartés du pouvoir. Après le départ précipité des troupes américaines, ils prenaient possession du palais présidentiel et redevenaient maîtres du pays.

Invitée par C dans l’Air, Agnès Levallois analyse la débâcle des États-Unis en Afghanistan et son déclin plus général au Moyen-Orient, région de plus en plus sollicitée par les puissances russe et chinoise. 

Il y a une géopolitique plus générale de remise en cause de l’alliance avec Washington, qui ne fait plus du tout rêver comme elle l’a fait à une époque.

En Afghanistan, la position des Américains n’était plus tenable . C’était une occupation, qui ne permettait pas de stabiliser la situation. La présence américaine ne pouvait que susciter un rejet de la part de certains des Afghans – même si d’autres reconnaissaient que c’était peut être “moins pire” qu’un régime Taliban. Par ailleurs, les Américains étaient partis parce que le coût de l’occupation était trop lourd à porter. Le coût de la politique américaine était tellement élevée qu’elle ne pouvait plus durer indéfiniment. Il y a ainsi aujourd’hui une volonté américaine de ne plus être présent militairement dans des terrains d’occupations.

La grande déception d’une partie de la population afghane était de se dire que l’accord signé avec les Américains contenait une série de garanties qui pouvaient laisser espérer que les Talibans aient évolué. On s’aperçoit un an plus tard que ces garanties, évidemment, n’ont pas du tout été respectées, d’où la désillusion et la volonté des Afghans de partir.

C’est un défi sécuritaire pour les Afghans, mais aussi pour les pays voisins. 

Les Russes s’engouffrent donc dans cette brèche en montrant qu’ils sont des interlocuteurs et des alliés fiables – contrairement aux États-Unis qui changeraient d’alliances et laisseraient tomber leurs alliés . Il y a un boulevard qui s’offre à Vladimir Poutine, dans lequel celui-ci s’engouffre. Par ailleurs, le Chine ne veut absolument pas que l’Afghanistan soit déstabilisé, de peur qu’il y ait des connexions avec la minorité musulmane chinoise qui pose déjà des problèmes à Pékin. 

Agnès Levallois, vice-Présidente de l’iReMMO 

 

ÉDITO

ÉDITO

Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Syria : the limits of external influence

Barah Mikaïl, 14 juin 2011
When the winds of change started blowing through the Middle East in December 2010, analysts were quick to predict that Syria would not succumb to the wave of popular protests. Syrian President Bashar al-Assad claimed that his country was exempt from the factors driving other protests. Yet contrary to most predictions, the Syrian population has voiced it desire for change. The potential for farreaching reform now exists. While the EU must stand ready to help, however, it is unlikely to play a primary role in ushering in political liberalisation. This is because of the structural nature of the Syrian regime, the country’s place in the regional context and ongoing difficulties in Libya. The EU reaction to Syria’s protests has been ad hoc and uncertain, and European governments could certainly do more. But Syria may show the limits to what kind of impact can be expected of European support for democratic reform.

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Lettre d’information de l’iReMMO