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Les Brics s’élargissent, des dynamiques qui changent?

La décision d’élargir les Brics a été prise lors du sommet qui s’est tenu à Johannesburg entre le 22 et le 24 août. Argentine, Égypte, Éthiopie, Arabie Saoudite, Iran et Émirats Arabes Unis rejoindront le bloc dès le début de l’année prochaine dans le cadre d’une première phase d’expansion. 

Invitée par RFI sur l’émission de Marie-France Chatin, Joan Deas décrypte la symbolique de l’élargissement des BRICS, preuve d’une désoccidentalisation progressive de la géopolitique qui remet en cause l’approche purement occidentalo-centrée des relations internationales.

Non seulement ce n’est plus la fin de l’histoire, mais c’est désormais eux les moteurs et acteurs de la fabrique du monde qui vient – et même du monde qui est. Le sommet des BRICS est donc historique.

Malgré leurs différences, les BRICS ont tous un point commun : la contestation du monopole de l’hégémonie occidentale sur l’ordre mondial, qui est fondamentalement vu comme injuste et non-représentatif des équilibres d’aujourd’hui. À cela s’ajoute une volonté profonde de réforme des institutions de gouvernance multilatérale, et de contourner l’ordre existant à travers la création d’institutions parallèles et alternatives.

La Nouvelle Banque de Développement, par exemple, constitue une alternative au FMI, et développe une rhétorique beaucoup plus centrée sur la coopération Sud-Sud. Ces nouvelles institutions refusent d’utiliser les termes de l’agenda d’aide classique, et favorisent au contraire une approche plus horizontale.

[Dans la sphère occidentale], notre intime conviction que nous sommes les vrais et les seuls acteurs de la mondialisation nous met des œillères occidentalo-centrées. On est rigidifiés dans une posture qui nous empêche de voir et comprendre l’altérité, on est incapables de regarder ce qui se passe en face. Il est temps pour nous de comprendre que le concept de modernisation n’est pas exclusivement occidental, et que les pays du Sud Global sont en capacité de produire des modèles alternatifs qui sont complètement cohérents avec le principe de modernité.

Joan Deas, directrice exécutive de l’iReMMO 

 

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Maroc : les leçons du scrutin législatif

Abderrahim Lamchichi
24 septembre 2007
Le premier fait marquant du scrutin législatif marocain du 7 septembre 2007 est l’annonce même de tels résultats si déconcertants, donc… parfaitement crédibles ! Ce qui accrédite la déclaration des observateurs étrangers attestant de la régularité de la consultation. Certes, à l’évidence, en cette matière, tout est relatif. Clientélisme, cooptation, notabilités locales, encadrement serré du territoire par une administration encore largement d’essence “makhzénienne”… sont des pratiques “néopatrimoniales” avérées. Mais imagine-t-on, un moment, feu Driss Basri, l’ancien ministre de l’Intérieur de Hassan II, se résoudre à publier de semblables résultats, d’où il ressort clairement que seul un électeur sur trois s’est rendu aux urnes ? C’est que le Maroc a profondément changé.

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Lettre d’information de l’iReMMO