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Les enjeux de la reconnaissance de l’État palestinien par trois pays

Cette reconnaissance n’apportera aucune conséquence concrète dans les prochains jours ou les prochains mois. En revanche losque l’on regarde la carte des reconnaissances de l’État de Palestine, on voit qu’un pôle est réfractaire à cette reconnaissance : l’ “Occident” (l’Europe de l’Ouest et les États-Unis et le Canada). Le fait que cette reconnaissance vienne du pôle réfractaire est très important tant il révèle une fissure dans cet Occident dont une part, dès le 7 octobre, a soutenu presque inconditionnellement Israël. Cette étape franchie est donc très marquante.

D’autres États vont surement suivre cette voie comme la Slovénie. La France, elle, pense que c’est important de le faire, vote au Conseil de sécurité une résolution importante qui dit falloir accepter l’État de Palestine comme membre à part entière des Nations Unies, soutient la solution à deux États, mais n’accomplit pas cette étape symbolique et politique pourtant nécessaire.

Dans l’Union européenne, les clivages sont très profonds. L’Allemagne ne bougera pas avant longtemps, elle porte sur ses épaules la responsabilité de la Shoah et reste d’une certaine façon tétanisée face à Israël. Dans le bloc Europe de l’Ouest, la Grande-Bretagne pour d’autres raisons reste également assez figée sur sa position.

Les principes qui fondent l’Union européenne sur le sujet , sont ceux du droit international et ils disent qu’il faut deux États, il va donc falloir agir dans ce sens : pour enclencher une solution à deux États il faut déjà reconnaître celui qui ne l’est pas encore.

Ce mouvement est donc important même s’il reste limité par le fait que les États-Unis refusent cette reconnaissance et s’opposent à l’entrée de la Palestine à l’ONU.

Est ce que ce mouvement de reconnaissance ne risque pas de crisper les positions divergentes existantes ?

Dès qu’une position critique vis-à-vis du gouvernement d’Israël est émise, leur position se crispe davantage. La coalition de Netanyahou est dans une sorte d’obsession sécuritaire et finalement  très mortifère. Ils ne pensent qu’à une victoire totale, totalement insensée d’un point de vue politique et qui suscite simplement la tragédie que l’on connait. Aucune sortie de ce conflit, qui date de bien avant le 7 octobre, n’est envisagée dans cette posture israélienne. On ne peut donc pas attendre une autre attitude de la part d’Israël. Cela signifie donc que sans l’intervention de forces internationales, on n’avancera pas. 

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Emploi et mobilité des jeunes en Méditerranée : une question stratégique….en quête de stratégie

Iván Martin, 26 octobre 2012
60 millions de jeunes entre 15 et 29 ans vivent dans les pays arabes méditerranéens. Parmi eux, un tiers sont dans le système éducatif, 2% seulement ont un emploi formel, 25% ont des emplois informels et près de 40% – soit 24 millions – ne sont ni dans le système éducatif ou la formation ni sur le marché de l’emploi (Pour mémoire, dans les pays de l’OCDE, les jeunes « ni-ni » représentent en moyenne 15% de la population de cette classe d’âge, et le pays ayant le taux le plus élevé, l’Espagne, se situe à 23%, qui plus est avec un volume d’emplois informels marginal). 65% des jeunes des pays arabes méditerranéens sont ainsi exclus de fait de tout emploi décent. Parmi les jeunes femmes, cette proportion est de plus de 80%. En somme, les pays arabes méditerranéens sont la région du monde avec le plus haut taux de chômage du monde, y compris parmi les jeunes et le plus bas taux de participation des femmes au le marché de travail.

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Lettre d’information de l’iReMMO