L’extrême droite au pouvoir en Israël: jusqu’où?

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a été reçu à l’Élysée. Dominique Vidal, journaliste et historien en décrypter les enjeux.

On dit c’est le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël. C’est vrai, mais la formule dissimule quelque chose de qualitativement différent : bien sûr il y a le Likoud radicalisé, bien sûr il y a deux partis ultraorthodoxes qui sont partisans d’une théocratie dure, mais surtout il y a trois partis suprématistes, racistes et homophobes. Dans l’histoire d’Israël, ça n’a jamais existé. On a eu la rabbin Kahane qui a été élu une fois et quand il montait à la tribune de la Knesset, tous les députés sortaient. Il parlait devant une salle vide, parce qu’à l’époque les députés, même de droite, ne supportaient pas d’entendre un fasciste à la tribune de la Knesset. Un homme comme Ben Gvir, c’est son héritier.

Quand on a un gouvernement comme celui-là, tout est possible : d’abord, une intifada palestinienne parce qu’ils ne veulent pas seulement coloniser, ils veulent annexer la Cisjordanie et, si possible, faire une nouvelle Nakba. Deuxièmement, ils veulent en finir avec tout ce qu’il reste de démocratie en Israël et notamment avec la Cour suprême. Troisièmement, ils veulent imposer une théocratie à l’encontre de l’aspiration de deux tiers d’Israéliens, et enfin il y a un risque d’intervenir militairement contre l’Iran pour empêcher les mollahs de se doter de l’arme nucléaire. Or, si les mollah ont pu enrichir l’uranium au point où nous en sommes aujourd’hui, c’est parce que Netanyahou a « contraint » Trump de déchirer le traité sur le nucléaire iranien. Bref, c’est un gouvernement de tous les dangers.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Antisionisme, antisémitisme, sortir de l’amalgame

Le 16 juillet 2017, le président de la République française célèbre la 75e commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. Pour la première fois, il a invité le Premier ministre israélien. Après avoir démontré la responsabilité du régime de Vichy dans la déportation des juifs, il conclut : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. » Étrange amalgame, puisqu’il confond, dans une même réprobation, un délit – le racisme antijuif – et une opinion qui conteste la pensée de Theodor Herzl.

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