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L’extrême droite au pouvoir en Israël: jusqu’où?

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a été reçu à l’Élysée. Dominique Vidal, journaliste et historien en décrypter les enjeux.

On dit c’est le gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël. C’est vrai, mais la formule dissimule quelque chose de qualitativement différent : bien sûr il y a le Likoud radicalisé, bien sûr il y a deux partis ultraorthodoxes qui sont partisans d’une théocratie dure, mais surtout il y a trois partis suprématistes, racistes et homophobes. Dans l’histoire d’Israël, ça n’a jamais existé. On a eu la rabbin Kahane qui a été élu une fois et quand il montait à la tribune de la Knesset, tous les députés sortaient. Il parlait devant une salle vide, parce qu’à l’époque les députés, même de droite, ne supportaient pas d’entendre un fasciste à la tribune de la Knesset. Un homme comme Ben Gvir, c’est son héritier.

Quand on a un gouvernement comme celui-là, tout est possible : d’abord, une intifada palestinienne parce qu’ils ne veulent pas seulement coloniser, ils veulent annexer la Cisjordanie et, si possible, faire une nouvelle Nakba. Deuxièmement, ils veulent en finir avec tout ce qu’il reste de démocratie en Israël et notamment avec la Cour suprême. Troisièmement, ils veulent imposer une théocratie à l’encontre de l’aspiration de deux tiers d’Israéliens, et enfin il y a un risque d’intervenir militairement contre l’Iran pour empêcher les mollahs de se doter de l’arme nucléaire. Or, si les mollah ont pu enrichir l’uranium au point où nous en sommes aujourd’hui, c’est parce que Netanyahou a « contraint » Trump de déchirer le traité sur le nucléaire iranien. Bref, c’est un gouvernement de tous les dangers.

ÉDITO

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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Les Arméniens de Syrie dans le piège

Christophe Chiclet, 10 décembre 2012
Les Arméniens de Syrie bénéficiaient d’un statut de minorité protégée, mais aussi bâillonnée, sans possibilité d’expression démocratique, comme l’ensemble de la population, quasiment toutes communautés confondues. Entre un pouvoir massacreur et des rebelles qui voient parfois d’un mauvais œil les minorités, les Arméniens choisissent, quand ils le peuvent, la fuite. Mais depuis la fin de l’été leurs situations se dégradent. Ara Toranian, fondateur et directeur du mensuel « Nouvelles d’Arménie Magazine » (NAM), écrivait en septembre 2012 : « La communauté arménienne de Syrie n’avait pas vraiment besoin de cette guerre pour voir son existence fragilisée ». En 2003, le journal avait publié un reportage d’une de ses reporters, Armineh Johannes, intitulé « Damas l’ancestrale, un dernier carré d’Arméniens qui résiste à l’érosion ».

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Lettre d’information de l’iReMMO