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Libération des otages : les heures cruciales

Je ne crois pas que quatre jours de trêve permettent au Hamas de se réorganiser.  Mais cela va permettre véritablement  l’arrivée de l’aide humanitaire, qui est la demande qui émane de l’ensemble de la communauté internationale face à la situation dramatique de la bande de Gaza. La pression est, je crois, de plus en plus forte en raison des dommages, des destructions et du nombre de morts. Donc on a besoin, simplement pour apporter cette aide humanitaire mais aussi pour essayer de récupérer un certain nombre de morts qui sont sous les décombres, d’évacuer tous ces morts. On est face à une situation absolument catastrophique. On a besoin de plus que quelques heures pour essayer de trouver des solutions à cette situation. On a parlé d’épidémies qui sont en train de se répandre en raison de tous ces corps. Enfin, on est face à une telle catastrophe qu’il faut vraiment du temps pour essayer de remettre ça en place. 

 

Pour moi c’est avant tout une trêve humanitaire, évidemment que ça pourra permettre à quelques combattants du Hamas de reprendre contact. Mais je crois que vu les destructions cela risque d’être assez compliqué, même pour le Hamas d’arriver à se reconstituer en quelques heures même en quelques jours. Je crois que c’est vraiment la question de la pression qui est tellement forte, on le voit bien avec l’image d’Israël qui est depuis, très sérieusement écornée. Donc ça peut-être aussi un moyen pour Israël de récupérer un peu de légitimité dans cette opération qui est de plus en plus remise en question par la communauté internationale.

Le nombre d’otages est quand même extrêmement important. Est ce que le Hamas avait vraiment prévu de prendre autant d’otages ? On peut se poser la question. Du coup, toute la gestion des otages est extrêmement importante, pour les maintenir en vie. On ne sait pas aujourd’hui combien d’otages sont en vie, c’est impossible. On sait que certains sont entre les mains du Hamas, que d’autres otages sont entre les mains du Djihad islamique. La position du Djihad islamique n’est pas du tout la même que celle du Hamas, il n’a jamais voulu négocier avec Israël, alors que le Hamas a toujours négocié avec Israël dans toutes les années passées lorsqu’il y a eu des conflits. Maintenant, dans le cas précis des otages il va y avoir une négociation, mais ça veut dire aussi que le Hamas doit négocier avec le Djihad islamique pour que cette parole soit tenue. Car le Hamas est tout à fait conscient que son intérêt est de pouvoir négocier les otages alors que le Djihad a une position beaucoup plus jusqu’au-boutiste. Le Hamas doit donc exercer des pressions pour savoir où est ce que le Djihad islamique détient ses otages et comment arriver à ce que l’accord soit respecté par toutes les composantes.

Intervention d’Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Les Arméniens de Syrie dans le piège

Christophe Chiclet, 10 décembre 2012
Les Arméniens de Syrie bénéficiaient d’un statut de minorité protégée, mais aussi bâillonnée, sans possibilité d’expression démocratique, comme l’ensemble de la population, quasiment toutes communautés confondues. Entre un pouvoir massacreur et des rebelles qui voient parfois d’un mauvais œil les minorités, les Arméniens choisissent, quand ils le peuvent, la fuite. Mais depuis la fin de l’été leurs situations se dégradent. Ara Toranian, fondateur et directeur du mensuel « Nouvelles d’Arménie Magazine » (NAM), écrivait en septembre 2012 : « La communauté arménienne de Syrie n’avait pas vraiment besoin de cette guerre pour voir son existence fragilisée ». En 2003, le journal avait publié un reportage d’une de ses reporters, Armineh Johannes, intitulé « Damas l’ancestrale, un dernier carré d’Arméniens qui résiste à l’érosion ».

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Lettre d’information de l’iReMMO