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Proche-Orient, treize mois de conflit: la guerre jusqu’à quand?

Israël a mené ce jeudi de nouvelles frappes sur le Liban. On a appris qu’au moins trois personnes ont été tuées et douze autres blessées à Baalbek, cette grande ville de l’est du Liban, où le Hezbollah est implanté. Quid de la situation militaire sur le terrain au Proche-Orient ? Mais aussi des efforts diplomatiques pour tenter de parvenir à des cessez-le-feu à Gaza et au Liban ? Israël est désormais en guerre depuis 405 jours. Et jusqu’à quand ?

Sur le terrain, les destructions ne s’arrêtent pas aux infrastructures : elles frappent au cœur de la vie humaine et des structures sociales. Des populations entières sont déplacées de force, des foyers, des écoles, et même des universités sont anéantis, laissant des générations sans abri, sans éducation et sans avenir. La majorité des habitants de Gaza Nord a déjà été forcée de fuir vers le sud. Pour ces personnes, le retour est incertain, voire impossible. Nous ne sommes plus dans un désastre humanitaire mais bien dans un véritable « déni d’humanité » ; certains observateurs persistent pourtant dans une négation de la réalité choquante, en minimisant ainsi l’ampleur de cette crise.  Comment ne pas imaginer les conséquences pour les enfants qui grandissent dans cet environnement ?

Le silence et l’inaction de la communauté internationale face à cette crise sont alarmants. En Occident, nous sommes également responsables lorsque nous fermons les yeux sur la gravité de la situation. Ce n’est pas simplement un conflit, c’est un transfert forcé de population, un effacement systématique d’une culture et d’une société entière – un processus que l’on ne peut plus appeler autrement que du nettoyage ethnique. Gaza est aujourd’hui le théâtre d’une crise humaine que le monde entier doit reconnaître et à lequel il doit réagir, car laisser faire, c’est être complice d’une tragédie humaine sans précédent.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Barack Obama à Al-Azhar : un discours fondateur

Robert Bistolfi, 3 septembre 2009
Barack Obama et Georges W.Bush : tout a déjà été dit sur leurs différences et sur les ruptures que le nouveau président incarne. Tout a déjà été dit, sauf peut-être l’essentiel : on n’a pas assez souligné la perspective longue qui est la sienne, sa position éthique sur des sujets touchant à l’avenir de l’humanité dans son ensemble. Il pose à la fois des objectifs et des principes pour guider l’action, en jalonnant la voie de sorte que les contraintes de la réalité (qui imposeront des compromis) ne fassent pas dévier du cap. Il l’avait fait avec ses textes fondateurs sur les relations interraciales (discours de Philadelphie [3]) ou sur un monde dénucléarisé (discours de Prague [4]). Tout aussi fondateur apparaîtra le discours qu’il a prononcé le 4 juin 2009 à l’université Al-Azhar, au Caire : au-delà de l’apaisement des tensions avec les sociétés à majorité musulmane, il pose les fondements d’une « politique de l’universel » vraiment novatrice.

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Lettre d’information de l’iReMMO