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Sondages sociologiques: critiquer oui, ignorer non

La nouvelle « Radiographie de l’antisémitisme » de la Fondapol pose de nombreux problèmes de méthodologie et de fond. Malgré ses biais sérieux, nous ne devrions pas ignorer le signal d’alarme qu’elle tire: le peuple de gauche et notamment les Insoumis ne sont pas vaccinés contre cette dérive. Et, si les sondeurs s’étaient intéressés à l’islamophobie, la même mise en garde s’imposerait…

D’abord un problème d’échantillon

L’échantillon témoin qui fonde la «Radiographie de l’antisémitisme en France» de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) de 1 509 personnes dit « représentatif de la population française dans son ensemble », constitué grâce à la méthode des quotas, comporte les difficultés habituelles. Plus une : le fait de n’interroger que les plus de 18 ans constitue un biais sérieux, nombre d’études sociologiques soulignant que les jeunes sont nettement plus résistants au racisme que les adultes…

Créés à partir de groupes beaucoup plus larges constitués par l’IFOP, les deux autres échantillons « représentatifs » de 501 personnes « de confession ou de culture musulmane » et de 521 personnes « de confession ou de culture juive », les unes et les autres « auto-déclarées », présentent des difficultés spécifiques. D’abord la loi interdit le recueil de données religieuses : la Fondapol l’a-t-elle violée ? Plus généralement, nul n’ignore que le rapport à l’islam et plus encore au judaïsme est très diversifié : les opinions d’un croyant vivant essentiellement au sein de la « communauté organisée », plus facile à identifier, peuvent différer sensiblement de celles. d’une personne non croyante, pas ou peu insérée dans ladite communauté. Comment, dans ces conditions, parler DES juif et DES musulmans en général sans différencier cette diversité ?

ÉDITO

ÉDITO

Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Un Etat pour deux peuples ? une « stratégie » de renoncement

Jean-Paul Chagnollaud, 22 novembre 2010
Contribution du débat sur la Palestine dans la Croix du 19 novembre 2010 Encore quelques années et cela fera près d’un siècle que les Palestiniens sont en quête d’un Etat… Dans les années 1920, au début du mandat britannique, leur lutte se focalise sur une revendication forte et cohérente : un Etat sur toute la Palestine. Malgré la prégnance de l’arabisme alors dominant, cette lutte s’affirme de manière singulière d’autant plus qu’elle se nourrit de la confrontation avec le mouvement sioniste qui lui aussi veut un Etat sur cette terre. Mais cela ne dure pas. Au lendemain de la grande révolte de 1936, à la fois apogée et crépuscule de cette quête nationaliste, la question de Palestine devient une question arabe.

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Lettre d’information de l’iReMMO