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Un plan de paix assorti d’une menace?

Un profond scepticisme accompagne ce plan de paix présenté par Trump et Netanyahou. C’est un plan qui ne mérite pas son nom, car il fait abstraction du peuple palestinien et de ses droits. Plusieurs éléments fondamentaux manquent: il n’est pas question d’un État palestinien, ni de la solution à deux États, et Trump soutient le refus de Netanyahou sur cette question.

Le seul point positif potentiel est la possibilité d’un arrêt des massacres et une trêve humanitaire à Gaza, conditionnée à une « reddition totale » du Hamas. Cependant, il y a de quoi être inquiets en raison du flou du plan et des antécédents de Netanyahou, qui a déjà fait déraper des processus de paix par le passé.

Le plan prévoit une autorité transitoire, potentiellement dirigée par Tony Blair, une perspective fortement critiquée. Trump a « embarqué » les pays arabes dans ce plan sous la pression de leurs opinions publiques. Il faudrait voir si ces pays imposeront des conditions, notamment la reconnaissance future d’un État palestinien. Un point d’évolution notable est l’absence de mention de l’annexion de la Cisjordanie, peut-être une concession faite aux pays du Golfe.

La situation pour les Palestiniens, et notamment le Hamas, est décrite comme une « négociation avec le fusil sur la tempe ». La population est exsangue et le Qatar, médiateur clé, a un levier financier considérable pour faire pression sur le Hamas. Inversement, les pays du Golfe, importants partenaires économiques et militaires des États-Unis, ont eux aussi un levier sur Trump pour éviter une rupture et une situation ingérable.

Un autre facteur d’incertitude est lié aux enjeux politiques internes à Israël: Netanyahou est affaibli et son extrême droite est opposée à l’accord. En contrepartie, il aurait négocié une amnistie pour lui-même. En conclusion, bien qu’on puisse espérer que ce plan conduise à un arrêt de la guerre et une libération des otages, beaucoup d’éléments dessinent un cadre « pessimiste » quant à la concrétisation réelle et durable de ce plan, déséquilibré et insuffisamment garanti.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Grèce : La chasse aux fraudeurs

Christophe Chiclet, 29 novembre 2012
Depuis fin octobre, des informations sont publiées en Grèce sur les fraudeurs du fisc, de l’impôt et autres problèmes de corruption, de détournements de fonds et diverses magouilles et escroqueries. Mais les médias grecs et internationaux se sont pris les pieds dans le tapis entre deux listes, les mélangeant allègrement : la liste Lagarde des 2059 et la liste des 36 politiciens, qui dénonçaient toutes deux les fraudeurs. L’affaire de la « liste Lagarde » commence en 2008 lorsque qu’un cadre informaticien se sauve de la filiale genevoise de la banque HSBC, avec un listing de 79.000 personnes, dont 8.230 Français et 2.059 Grecs. HSBC est une banque anglo-chinoise fondée en 1865. En 2000, elle a racheté en France le CCF (Crédit commercial de France). Après un transit entre la France, le Liban, l’Espagne, l’informaticien est arrêté en Espagne, suite à un mandat d’arrêt suisse. Il y est toujours incarcéré.

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Lettre d’information de l’iReMMO