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Vent de révolte en Iran

« Lorsqu’il y a un évènement de cette importance on sent que tous les éléments sont là pour qu’il y ait une réaction. On sent que cette société iranienne supporte de moins en moins ce système politique, cette écrasante république islamique, avec les contraintes très fortes en particulier pour les femmes, mais pas que. »

Agnès Levallois, Maîtresse de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique et vice-présidente de l’iReMMO, intervenait dans Sens Public pour analyser les manifestations qui se tiennent en Iran après la mort de Masha Amini. Elle répond aux questions des journalistes : révolte ou révolution ? Le régime des mollahs peut-il vaciller ? Quel rôle peut jouer la communauté internationale alors que les négociations sur le contrôle du programme nucléaire sont dans l’impasse ? Qualifiant les sociétés moyen-orientales actuelles comme des sociétés « en mouvement », elle rappelle que ces manifestations sont loin d’être les premières. Elles sont particulières par l’intervention massive et ouverte des femmes iraniennes, qui ne veulent plus vivre dans ces conditions, celles-ci s’aggravant depuis l’élection du président conservateur Raïssi. Le pouvoir ne sait pas vraiment comment réagir à ces mouvements singuliers, explique la chercheuse, et les répressions sont à la mesure de l’inquiétude qu’elle suscite pour lui, il craint pour sa légitimité de plus en plus remise en question. Elle était accompagnée de Mahnaz SHIRALI (Sociologue et politiste, spécialiste de l’Iran) et de Christian Makarian (Éditorialiste international au Point et à Radio Classique).

« La jeune génération ne peut plus vivre sous le joug de cette république islamique […] La réaction du pouvoir est à la mesure de l’inquiétude qu’elle suscite [pour lui] […] Cette légitimité est remise en question par de nombreux iraniens et nombreuses iraniennes. »

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Impact des révoltes arabo-méditerranéennes sur les relations euro-méditerranéennes

Jean-François Coustillière, 29 avril 2011
Depuis décembre 2010, des soulèvements émergent dans différents pays arabes du pourtour méditerranéen. Généralement motivés par la dégradation des conditions de vie des populations, en liaison avec un déficit considérable d’offres d’emplois, ils connaissent des développements très différents allant de la guerre civile, comme en Libye, à un raidissement politico-social conservateur, comme en Syrie, ou à l’amorce d’une véritable transition démocratique, comme en Tunisie voire en Egypte. Face à cette situation, les décideurs européens habitués à traiter avec des pouvoirs globalement homogènes dans leurs gouvernances autoritaires et corrompues, éprouvent des difficultés à adapter leurs discours et leurs initiatives.

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Lettre d’information de l’iReMMO