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Vent de révolte en Iran

« Lorsqu’il y a un évènement de cette importance on sent que tous les éléments sont là pour qu’il y ait une réaction. On sent que cette société iranienne supporte de moins en moins ce système politique, cette écrasante république islamique, avec les contraintes très fortes en particulier pour les femmes, mais pas que. »

Agnès Levallois, Maîtresse de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique et vice-présidente de l’iReMMO, intervenait dans Sens Public pour analyser les manifestations qui se tiennent en Iran après la mort de Masha Amini. Elle répond aux questions des journalistes : révolte ou révolution ? Le régime des mollahs peut-il vaciller ? Quel rôle peut jouer la communauté internationale alors que les négociations sur le contrôle du programme nucléaire sont dans l’impasse ? Qualifiant les sociétés moyen-orientales actuelles comme des sociétés « en mouvement », elle rappelle que ces manifestations sont loin d’être les premières. Elles sont particulières par l’intervention massive et ouverte des femmes iraniennes, qui ne veulent plus vivre dans ces conditions, celles-ci s’aggravant depuis l’élection du président conservateur Raïssi. Le pouvoir ne sait pas vraiment comment réagir à ces mouvements singuliers, explique la chercheuse, et les répressions sont à la mesure de l’inquiétude qu’elle suscite pour lui, il craint pour sa légitimité de plus en plus remise en question. Elle était accompagnée de Mahnaz SHIRALI (Sociologue et politiste, spécialiste de l’Iran) et de Christian Makarian (Éditorialiste international au Point et à Radio Classique).

« La jeune génération ne peut plus vivre sous le joug de cette république islamique […] La réaction du pouvoir est à la mesure de l’inquiétude qu’elle suscite [pour lui] […] Cette légitimité est remise en question par de nombreux iraniens et nombreuses iraniennes. »

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Les défis à relever par Nabil Al-Arabi, nouveau secrétaire général de la Ligue arabe.

Paul Balta, 14 juin 2011
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, au nom prédestiné, Nabil Al-Arabi (l’Arabe) a été élu Secrétaire general de la Ligue arabe, le 15 mai 2011. Il y avait déjà un candidat, le Qatari Abderrahmane Al-Attiya. Toutefois, en raison des réticences de plusieurs pays, Al-Arabi a été appelé à la rescousse. Cette solution a permis à ceux qui l’ont convaincu (les militaires, le gouvernement,) de faire d’une pierre deux coups : cette fois encore, le Secrétaire général de la Ligue est un Égyptien ! Intègre, il avait rompu avec le régime d’Hosni Moubarak en 2001. Très populaire, il a fait partie, fin de janvier 2011, du Comité de trente sages, choisis par les jeunes de la place Al-Tahrir pour dialoguer avec les autorités. Diplômé en droit international de l’Université de New York, Al-Arabi, 76 ans, a été présent dans toutes les grandes négociations internationales auxquelles son pays avait participé.Nommé ministre le 6 mars, il avait, en dix semaines, énergiquement secoué la diplomatie égyptienne déclinante et sous influence américaine.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO