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Vent de révolte en Iran

« Lorsqu’il y a un évènement de cette importance on sent que tous les éléments sont là pour qu’il y ait une réaction. On sent que cette société iranienne supporte de moins en moins ce système politique, cette écrasante république islamique, avec les contraintes très fortes en particulier pour les femmes, mais pas que. »

Agnès Levallois, Maîtresse de recherche à la Fondation pour la Recherche stratégique et vice-présidente de l’iReMMO, intervenait dans Sens Public pour analyser les manifestations qui se tiennent en Iran après la mort de Masha Amini. Elle répond aux questions des journalistes : révolte ou révolution ? Le régime des mollahs peut-il vaciller ? Quel rôle peut jouer la communauté internationale alors que les négociations sur le contrôle du programme nucléaire sont dans l’impasse ? Qualifiant les sociétés moyen-orientales actuelles comme des sociétés « en mouvement », elle rappelle que ces manifestations sont loin d’être les premières. Elles sont particulières par l’intervention massive et ouverte des femmes iraniennes, qui ne veulent plus vivre dans ces conditions, celles-ci s’aggravant depuis l’élection du président conservateur Raïssi. Le pouvoir ne sait pas vraiment comment réagir à ces mouvements singuliers, explique la chercheuse, et les répressions sont à la mesure de l’inquiétude qu’elle suscite pour lui, il craint pour sa légitimité de plus en plus remise en question. Elle était accompagnée de Mahnaz SHIRALI (Sociologue et politiste, spécialiste de l’Iran) et de Christian Makarian (Éditorialiste international au Point et à Radio Classique).

« La jeune génération ne peut plus vivre sous le joug de cette république islamique […] La réaction du pouvoir est à la mesure de l’inquiétude qu’elle suscite [pour lui] […] Cette légitimité est remise en question par de nombreux iraniens et nombreuses iraniennes. »

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Israël : l’interpellation de Régis Debray

Robert Bistolfi, 5 août 2010
On ne présente plus Régis Debray, analyste rigoureux et homme de plume talentueux. « À un ami israélien », son dernier livre, est particulièrement intéressant : il se refuse – l’esquive habituelle est trop facile – à renvoyer dos-à-dos Israéliens et Palestiniens car « …on ne semonce pas un vaincu quand il est à terre ». Il invite en revanche les Israéliens, et aussi leurs soutiens de la diaspora, « les forts (…) qui ont une bonne image et du vent dans les voiles » à faire un examen lucide des dangers de leur surdité face aux attentes impatientes dont ils sont l’objet. Les titres des chapitres – Du sionisme, De l’antisémitisme, De la Shoah aujourd’hui…

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Lettre d’information de l’iReMMO