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Visite de l’émir du Qatar en France: les discussions « vont porter essentiellement sur la libération des otages »

L’émir du Qatar a été reçu à l’Élysée, mardi 27 février 2024. C’est la première visite de cet émir, au pouvoir depuis 2013, ce qui en fait une visite importante.  Les discussions vont porter essentiellement sur la libération des otages. Depuis la guerre entre Israël et le Hamas, l’émirat joue un rôle essentiel dans les négociations entre les opposants. C’est d’ailleurs grâce aux médiations menées par le Qatar que les premières libérations d’otages en échange de prisonniers palestiniens ont pu avoir lieu lors de la trêve de novembre. Depuis, même s’il n’est pas parvenu à prolonger la trêve, le Qatar n’a cessé de travailler à la poursuite de ces négociations et d’essayer de surmonter les obstacles.

La situation est dramatique et le Qatar, essaie lui aussi de déployer tous les efforts possibles pour améliorer la situation humanitaire. Dans ce but, le Qatar et la France ont signé une aide humanitaire pour Rafah. Par ailleurs, le mois du Ramadan, qui est le mois sacré des musulmans, approche et l’on constate une accélération des efforts des parties prenantes, le Qatar en tête, pour tenter d’obtenir une trêve autour du 10 mars. Le ramadan annonce une période davantage tendue, à Gaza mais aussi en Cisjordanie et à Jérusalem.

Joe Biden, optimiste, dit qu’un accord pourrait être trouvé d’ici au lundi 4 mars. On atteste d’une volonté américaine d’essayer de “tordre le bras à Nétanyahou », pour qu’une trêve voit le jour avant le début du Ramadan. Nétanyahou, lui, sait que s’il accepte cette trêve il perdra beaucoup dans sa légitimité à reprendre l’offensive. À partir du moment où la guerre cesse, tout le processus judiciaire contre lui, comme la commission d’enquête sur la responsabilité du 7 octobre, va se mettre en place. S’il accepte la trêve, il se retrouve avec un calendrier défavorable. Dans le même temps, il perd de plus en plus sa légitimité dans cette guerre du point de vue de la communauté internationale, tandis que vis-à-vis de l’extrême droite, il est inadmissible d’accepter une trêve alors que tous les otages ne sont pas encore libérés.

La France s’aperçoit qu’on ne peut pas faire l’impasse sur le Qatar parce que c’est l’interlocuteur qui parle avec toutes les parties. Il y a une volonté de Macron de réaffirmer une relation de bon niveau avec le Qatar.

 

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Dictature un mal arabe ?

Paul Balta, 10 janvier 2012
« Paul Balla Michel Aflak, le Syrien orthodoxe qui a fondé le parti Baas – en français, « Résurrection » – en avril 1947 à Damas avec son compatriote sunnite Salah al-Din al-Bitar, a défini le socialisme arabe comme un mélange de socialisme – et non de marxisme, jugé matérialiste et athée – et de nationalisme panarabe. La devise du parti était ainsi « Wahdah, Hurriyah, Ishtirrakiyah », soit  » Unit é, Liberté, Socialisme » : à côté de l’ambition de créer un seul État arabe, ce premier parti Baas, anticolonialiste et anti-impérialiste, qui prônait la laïcité pour abolir les frontières confessionnelles divisant la nation arabe, se voulait clairement démocratique. »

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Lettre d’information de l’iReMMO