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Tunisie : acteurs, enjeux et dynamiques d’une transition qui n’en finit pas

Observatoire du Maghreb : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye dans le contexte du « printemps arabe »
Étude trimestrielle n° 3 – octobre 2013

Révolution d’inspiration démocratique et sociale, la révolution de décembre 2010 – janvier 2011 était une réaction aux conséquences de l’essoufflement d’un modèle de développement combinant, depuis le tournant des années 1970, libéralisme économique et autoritarisme politique, avec un système de parti unique devenu, dans les années 1980, un système à parti hégémonique. S’il a permis un développement économique, social et culturel au début, grâce aux modernisations entreprises après l’indépendance, ce modèle a été gangréné, durant les 20 dernières années, par la corruption qui a conduit à l’aggravation du problème du chômage, notamment des jeunes diplômés, et des inégalités régionales. La révolution était portée par des revendications sociales concernant l’emploi, le pouvoir d’achat et le développement des régions défavorisées de l’intérieur, et par une inspiration démocratique réclamant la fin de l’autoritarisme, du népotisme, de la présidence à vie, et d’un autoritarisme étouffant les libertés individuelles et publiques.

Auteurs :

Sarah Ben Néfissa, chercheur à l’institut de recherche pour le Développement (IRD), sociologue du politique, spécialiste de l’Égypte et du monde arabe.

Chérif Ferjani, professeur de science politique à l’université Lyon 2, il était en délégation CNRS (Centre national de la recherche scientifique) à l’IRMC (Institut de recherche sur le Maghreb contemporain) à Tunis lors de la rédaction de ce rapport.

Table des matières

Les acteurs institutionnels et politiques

Les trois étapes de la transition tunisienne

Les principaux acteurs institutionnels et politiques de la troisième étape transitionnelle

La société civile tunisienne comme principal rempart au renouvellement de l’autoritarisme

L’économie tunisienne trois ans après la révolution : l’absence d’alternative

Les acteurs de la société civile

Conclusion

Les perspectives de la transition

CONFLUENCES MÉDITERRANÉE

CONFLUENCES MÉDITERRANÉE

CONTRIBUTIONS

CONTRIBUTIONS

Le conflit syrien: une tragédie humaine et juridique

Depuis le début de la révolution syrienne en mars 2011, le conflit n’a cessé de se transformer en un engrenage de violence, marqué par des attaques répétées contre la population civile. Alors que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme estimait en 2022 que 300000 civils avaient péri, l’Observatoire syrien des droits de l’homme porte ce bilan à plus de 500000. Au-delà des chiffres, le conflit syrien a généré des millions de déplacés, et poussé autant de Syriens à s’exiler. La question du droit des victimes reste aujourd’hui un enjeu crucial pour une population qui réclame justice et reconnaissance de ses souffrances.

De Mohamed-Nour Hayed

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Lettre d’information de l’iReMMO