Édito
Où en est la Syrie ?
Reprise des bombardements sur l’enclave d’Idlib, augmentation sensible des victimes de la Covid-19, pénurie d’électricité et de mazout, flambée des prix de première nécessité. Plus de 10 ans après le déclenchement du mouvement de contestation, l’OSDH fait état de près de 500 000 morts, 13 millions de Syriens ont fui leur domicile et 6,5 mns d’entre eux ont quitté le pays. Voilà quelques éléments de la réalité syrienne bien loin de l’image de normalisation qu’entend présenter le régime.
Édito d’été
L’année qui vient de s’écouler sous le signe de la Covid-19 a été éprouvante à divers endroits, et a affecté l’ensemble de nos activités. L’iReMMO a été contraint d’annuler à nouveau cette année ses voyages géopolitiques et colloques, qui devraient reprendre progressivement à l’horizon 2022. Mais cette crise nous a néanmoins permis de poursuivre la digitalisation de nos autres activités.
L’hubris, la puissance et la faiblesse
Jusqu’au bout, malgré tous les appels au cessez-le-feu, Benyamin Netanyahou aura semé la mort et la destruction dans la bande de Gaza. Il voulait non seulement détruire jusqu’au dernier lanceur de roquettes du Hamas et du Djihad islamique, mais surtout terroriser deux millions de Palestiniens – et au-delà les cinq autres millions qui vivent en Cisjordanie et en Israël. Comme toujours, le chef du Likoud préfère tuer que discuter.
Hommage à Monique Cerisier-ben Guiga
Monique Cerisier-ben Guiga vient de nous quitter. Depuis plusieurs mois, elle se savait condamnée. Elle m’avait alors dit, avec une stupéfiante lucidité, comment elle comptait
L’Arabie saoudite en Irak : de l’idéologie au pragmatisme 2003-2021
La volonté d’un retour en force de l’Arabie saoudite en Irak est désormais un fait constatable. Dans ce Moyen-Orient en large partie dominé par les puissances régionales non arabes (Iran et Turquie), tous les signaux venant de Riyad laissent apparaître, notamment depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, l’envie d’un apaisement, la recherche d’un équilibre, le désir d’un partenariat dans la gestion du Moyen-Orient.
Les Israéliens vont-ils réélire un « voyou » ?
« Pour que le sionisme réussisse, confiait Benito Mussolini en 1935, il vous faut un État juif, avec un drapeau juif et une langue juive. La personne qui comprend vraiment cela, c’est votre fasciste, Jabotinsky ». Scissionniste, ce dernier avait créé dix ans plus tôt le « sionisme révisionniste », opposé à David Ben Gourion : il voulait s’emparer par la force de toute la Palestine pour créer un État juif des deux côtés du Jourdain. Ce programme ne semblait pourtant pas assez radical à une petite aile du mouvement, qui prit le nom de « birionim » : « voyous », en hébreu. Ceux-ci saluèrent même l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler. L’un de ces birionim s’appelait Benzion Netanyahou, le père de Benyamin.
La Haute Cour régionale de Coblence condamne Eyad al-Gharib, ancien membre des services de renseignement syriens, à quatre années et six mois de prison
Eyad al-Gharib avait quitté la Syrie à la fin de l’année 2011, après avoir fait défection, et rejoint l’Allemagne où il a demandé l’asile. Arrêté sur le territoire allemand le 1er février 2019, les juridictions allemandes ont exercé leur compétence universelle pour enquêter et le poursuivre.
La décision de la CPI du 5 février 2021 : une victoire du droit international
Le plan Trump présenté, en janvier 2020, avait tenté un véritable coup de force contre le droit international puisqu’il allait jusqu’à proposer l’annexion d’une partie du territoire palestinien par Israël. Avec cette décision de la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale nous assistons, au contraire, à une importante victoire du droit international. Non pas seulement une victoire symbolique rappelant des principes fondamentaux mais bien une victoire de l’effectivité du droit puisque la Cour pourra désormais poursuivre les responsables de crimes de guerre commis sur le territoire de la Palestine.