Vendredi 12 et samedi 13 décembre 2025
À la Maison de la poésie
Passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris

Adab signifie littérature en arabe et s’écrit ادب. Les mots turc (edebiyat) et persan (adabiyat) pour dire littérature sont des dérivés d’adab, symbole de la porosité des langues et des mots voyageurs, du Maghreb au Moyen-Orient
Adab est un festival littéraire dédié aux nouvelles écritures venues du Maghreb et du Moyen-Orient et à la nouvelle génération d’écrivain-e-s de la région, tout en rendant hommage aux grandes plumes des dernières décennies. Depuis 2011, le monde arabe et le Moyen-Orient ont connu d’intenses bouleversements sociaux et politiques, qui se sont exprimés à travers une production culturelle renouvelée dans les pays de la région mais également dans les diasporas d’Europe. Ce sont ces nouvelles voix que nous vous donnerons à entendre durant deux jours à la Maison de la Poésie.
Pour cette troisième édition, le public découvrira une série de rencontres différentes, tantôt individuelles avec des auteurs, tantôt sous forme de dialogue entre écrivains explorant des thèmes socio-politiques contemporains. Par ailleurs, le festival célèbrera la pluralité des genres littéraires, mettant en lumière le roman et la bande dessinée, mais aussi l’essai et d’autres formes d’écriture académique. Les moments dédiés à la littérature seront enrichis par des ateliers d’écriture adaptés à différents publics, jeunes et adultes.

Dames de fraises, doigts de fée
Annalise Verdier

Rwama. Mon adolescence en Algérie
Salim Zerrouki

Et si on rentrait bled train
Nassira El Moaddem

L'homme qui lisait des livres
Rachid Benzine

Je me regarderai dans les yeux
Rim Battal
Pour 5 euros, profitez d’un tarif réduit (2 euros) par séance sur l’ensemble du programme avec la carte Adab.
- 18h30 - 19h30 | Entretien avec Feurat Alani
Autour de son roman Le ciel est immense (JC Lattès).

Feurat Alani est né en France en 1980, de parents irakiens. Grand reporter, il a aussi réalisé de nombreux reportages pour la télévision française avant de fonder sa propre société de production. Prix Albert-Londres pour Le parfum d’Irak, il est l’auteur d’un premier roman acclamé par la critique, Je me souviens de Falloujah, prix du roman Version Femina, prix de la littérature arabe, prix Senghor du premier roman francophone, prix Amerigo Vespucci et finaliste du prix Goncourt du premier roman.
- 20h - 21h | "On recherche l'assassin" avec Saïd Khatibi et David Hury
Autour des ouvrages La fin du Sahara de Saïd Khatibi (Gallimard) et Beyrouth forever de David Hury (Liana Levi).

David Hury vit a travaillé pendant 18 ans comme journaliste et photoreporter au Liban, pays avec lequel il a gardé des liens très étroits. Beyrouth Forever est son quatrième roman, après Pentes douces, Mustapha s’en va-t-en guerre et Sans nouvelles depuis Drancy (Riveneuve).

Après des études en littératures modernes, Saïd Khatibi devient responsable des pages culturelles du journal «Djazair News», plus El Khabar, le plus grand quotidien algérien. Par la suite, il poursuit une carrière de journaliste à l’international, couvrant de nombreux pays. Il est l’auteur de plusieurs romans et lauréat de nombreux prix prestigieux dans le monde arabe.
SAMEDI 14 DÉCEMBRE
- 14h - 15h30 | Atelier jeunesse - Gratuit sur inscription
L’institut Malac propose un atelier afin d’initier les plus jeunes à l’apprentissage de l’alphabet arabe et à la calligraphie (1h). S’ensuit une lecture bilingue de livres de la collection Sindbad Jeunesse (Actes Sud : Le goût de la tomate, de Christophe Léon et Mon histoire, de Samah Idriss (30mn).
- 14h - 15h | "Fragments de vie en images" avec Salim Zerrouki Rwama et Annelise Verdier
Autour de la bande dessinée de Salim Zerrouki Rwama, Mon adolescence en Algérie, tome 2 (Dargaud) et Dames de fraises, doigts de fée d’Annelise Verdier (Alifbata).
Salim Zerrouki, auteur-illustrateur algérien. Il a entamé des études de design graphique aux Beaux-Arts d’Alger avant de travailler dans la publicité. Après la révolution tunisienne, et dans le but de contrer la montée de l’islam politique, il a donné vie à son premier blog de caricatures, intitulé Yahia Boulahia. Avec Rwama (Dargaud, 2024), roman graphique intime et personnel en deux tomes, Salim Zerrouki revient sur l’histoire atypique de son immeuble d’enfance et la sienne.
Annelise Verdier est graphiste freelance et enseignante. Sa première bande dessinée publiée en 2025 présente l’adaptation de Dames de fraises, doigts de fée d’après Chadia Arab.
- 15h30 - 16h30 | "Le corps féminin face au monde" avec Rim Battal et Sarah Haidar
Autour des romans Je me regarderai dans les yeux de Rim Battal (Bayard) et Aménorrhée de Sarah Haidar (Blast).

Poétesse, née en 1987 à Casablanca et vivant aujourd’hui à Paris, après des études de journalisme, Rim Battal se consacre à l’écriture et à la photographie, devenant l’une des figures d’une nouvelle génération de poètes. Elle a notamment publié Vingt poèmes et des poussières (Lanskine), L’eau du bain, Les Quatrains de l’all inclusive ou encore X et excès (Le Castor Astral). Je me regarderai dans les yeux est son premier roman.

Sarah Haidar est une écrivaine algérienne, féministe et anarchiste, pour qui l’écriture est à la fois une expérience esthétique et politique, souvent provocante et risquée. Journaliste de profession, elle aime paradoxalement s’éloigner du réel dans ses romans, qu’elle considère comme un acte libérateur. Après avoir publié trois romans en arabe, elle a choisi d’écrire aussi en français, langue avec laquelle elle a gagné plusieurs prix littéraires, dont le prix Apulée et le prix des Escales littéraires d’Alger. Ses œuvres, qu’elles soient en arabe ou en français, cherchent à bousculer la langue pour exprimer l’indicible et l’inconcevable, offrant ainsi une expérience littéraire intense et hors des normes. Son roman La Morsure du coquelicot (2016) a connu un grand succès en Algérie et Aménorrhée est son deuxième roman publié chez Blast.
- 16h - 17h30 | Atelier jeunesse - Gratuit sur inscription
L’institut Malac propose un atelier afin d’initier les plus jeunes à l’apprentissage de l’alphabet arabe et à la calligraphie (1h). S’ensuit une lecture bilingue de livres de la collection Sindbad Jeunesse (Actes Sud: Le goût de la tomate, de Christophe Léon et Mon histoire, de Samah Idriss (30mn).
- 17h00-18h00 | "À la croisée des rails" avec Ehsan Norouzi et Nassira El Moaddem
Autour des romans Trainspotter d’Ehsan Norouzi (Zulma) et Et si on rentrait au bled en train de Nassira El Moaddem (Gallimard).

Nassira El Moaddem est née à Romorantin dans la capitale de la Sologne où son père travaillait pour Matra. Après son bac, elle quitte la ville de Romorantin pour faire des études. Journaliste, elle a commencé sa carrière à la télévision avant d’écrire, notamment pour Le Monde, de diriger le Bondy Blog et de travailler pour France Inter. Elle présente aujourd’hui les émissions d’Arrêt sur Images.

Ehsan Norouzi, conteur vagabond, il est l’un des initiateurs de la non-fiction dans le paysage littéraire iranien. Influencé par la Beat Generation, il est le traducteur en persan de Sur la route de Jack Kerouac. Après un récit de voyage à travers l’Europe sur les pas de Haji Sayyah – aventurier du XIXᵉ siècle ayant parcouru le monde pendant près de vingt ans, activiste des droits humains et premier Iranien naturalisé Étatsunien –, Ehsan Norouzi part sur les routes de son propre pays. Ou plutôt sur les rails.
- 17h - 18h30 | Atelier d'écriture avec Rim Battal sur la mère
- 18h30 - 19h30 | “Que ma mort apporte l’espoir, Poèmes de Gaza”
Autours des livres Que ma mort apporte l’espoir, Poèmes de Gaza de Nada Yafi (Libertalia), Hortus conclusus de Karim Kattan (sous réserve) et L’homme qui lisait des livres de Rachid Benzine (sous réserve).

Né à Jérusalem en 1989, Karim Kattan inscrit sa voix dans une tradition littéraire palestinienne à la fois ancrée dans le réel et ouverte à l’imaginaire, aux marges, à l’éclat. Il s’est imposé dès ses premiers textes (Préliminaires pour un verger futur ; Le Palais des deux collines, prix des Cinq continents), publiés par la maison tunisienne Elyzad. L’Éden à l’aube confirme la richesse de son univers littéraire hybride, mêlant oralité et culture classique, réalisme et merveilleux. Il y confirme sa puissance poétique et son engagement. Son premier recueil de poèmes, Hortus Conclusus, vient d’être publié chez L’Extrême contemporain.

Nada Yafi a été interprète officielle pour la langue arabe auprès du Ministère des affaires étrangères et de la Présidence française (1989-2003), diplomate après sa réussite au concours de Conseiller des affaires étrangères du Quai d’Orsay en 2003 (ambassadrice de France au Koweït de 2010 à 2014), directrice du Centre de langue et de civilisation arabes de l’Institut du monde arabe (2014-2018 et 2019-2020). Elle publie en 2023 Plaidoyer pour la langue arabe dans la collection «Orient XXI» chez Libertalia, et en 2024, dans la même collection, un recueil de poètes de Gaza traduits de l’arabe, intitulé Que ma mort apporte l’espoir.
Programmation Satellite
En amont du festival Adab, l’iReMMO vous propose d’autres événements en collaboration avec nos partenaires.
(En cours de programmation)
En partenariat avec
- 18h30 - 20h | Rencontre avec Karim Kattan
Rencontre à la Médiathèque Hélène Berr (70 rue de Picpus, Paris 12e).
Présentation de l’ouvrage « L’Éden à l’aube » de Karim Kattan.
Modération: Clémence Werner, consultante en action culturelle et coopération internationale
- 15h - 16h | Les littératures arabes, avec Xavier Luffin [Webinaire]
Organisé dans le cadre du projet Archipelagos et en partenariat avec L’École de la librairie et l’Agence régionale du livre Provence-Alpes-Côte d’Azur, le webinaire s’adresse aux libraires et aborde différents enjeux forts pour la librairie indépendante.
Xavier Luffin est professeur de littérature arabe à l’Université Libre de Bruxelles.
Adab est organisé en partenariat avec
Archipelagos vise à mettre au jour la diversité linguistique de la littérature européenne, en s’appuyant sur l’expertise des traducteurs littéraires et renforçant celle des autres professionnels du livre.
Comment se rendre au festival