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Professeur d’histoire à l’Institut Ibrahim Abu-Lughod d’études internationales de l’Université de Birzeit, membre des comités scientifiques de l’iReMMO et de Confluences Méditerranée.
Professeur d’histoire à l’Institut Ibrahim Abu-Lughod d’études internationales de l’Université de Birzeit, membre des comités scientifiques de l’iReMMO et de Confluences Méditerranée.
La guerre de Gaza ouverte par les évènements tragiques du 7 octobre 2023 est une crise majeure, porteuse de scénarios noirs, mais également d’une opportunité qu’il faut saisir pour le règlement du conflit israélo-palestinien.
Robert Bistolfi, 17 décembre 2012
Avant que la raison ne réintroduise des pondérations plus subtiles (mais qui ne seront pas nécessairement plus optimistes), un regard rétrospectif sur le projet euro-méditerranéen ne peut qu’accabler. Ce qui aurait pu être un projet structurant de l’Europe en construction – la définition d’une vraie ambition régionale vers ses marches au Sud et à l’Est – s’est révélé n’être qu’un aménagement sans perspective de simples relations bilatérales. Depuis les premiers accords commerciaux des années 60, suivis d’accords d’association, l’inventivité sémantique a masqué l’inexistence de la volonté : politique prétendument globale ou rénovée, processus de Barcelone, et pour finir l’incertaine Union pour la Méditerranée que le président Sarkozy a tenue sur les fonts baptismaux alors que les parrains se dérobaient… La relation avec les « pays tiers méditerranéens » n’a tenu que d’un empirisme politique et commercial à courte vue.