
Professeur d’histoire à l’Institut Ibrahim Abu-Lughod d’études internationales de l’Université de Birzeit, membre des comités scientifiques de l’iReMMO et de Confluences Méditerranée.
Professeur d’histoire à l’Institut Ibrahim Abu-Lughod d’études internationales de l’Université de Birzeit, membre des comités scientifiques de l’iReMMO et de Confluences Méditerranée.
Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.
Bichara Khader, 2 février 2011
Depuis quelques semaines, les immolations ou les tentatives d’immolation se multiplient dans le monde arabe, du Yémen dans la Péninsule arabique à l’Est à la Mauritanie à l’Ouest. On connaissait déjà le phénomène « kamikaze » par lequel quelqu’un se donne la mort en tuant. Mais l’immolation de protestation est un phénomène inédit dans les pays arabes. Dépourvu de toute signification « religieuse » ou » sacrificielle », le geste se veut plutôt une prise de parole, un acte posé pour dire » assez » ou pour dire » non ». Il ne peut être dés lors apparenté à une forme de » djihad » pour une quelconque « cause », ni, à fortiori, à un simple « suicide ».