L’idée de cette coalition sera amenée à un mot qui est « domination » des territoires palestiniens occupés et aussi dominer la région. Au Sud du Liban, on me disait « on n’est plus en sécurité car on sent qu’à tout moment soit on peut être bombardés, soit attaqués » alors il y a ce sentiment d’inquiétude profonde. D’ailleurs, beaucoup de gens ont été démolis. À Khiam par exemple, ils ne savent pas quoi faire. Ils n’osent pas recommencer une reconstruction aujourd’hui alors que c’est chez eux. Parmi ces habitants, il y en a qui n’ont rien à voir avec le Hezbollah mais qui habitaient là-bas. Cette incertitude est alors présente, ce qui profite au fond à Israël.
Pour la Syrie, c’est un peu la même chose. Ils ont pris des gains miliaires. Ce qui est important est la tactique existante, sans perspective autre que la domination militaire. S’il n’y avait pas derrière l’idée d’un plan politique global, qui viendrai rééquilibrer les choses, on va verre une guerre sans fin.
Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.