Ce que la Palestine apporte au monde

Samedi 20 mai 2023 | 14h-18h

Salle le Miroir, Centre de la Vieille Charité, Marseille
2 rue de la Charité, 13002 Marseille

A l’occasion de la sortie de l’ouvrage collectif Araborama (Institut du monde arabe/Le Seuil, 2023) dédié à la Palestine et coordonnée par Christophe Ayad (Le Monde), iReMMO-Suds propose, en collaboration avec l’Institut du monde arabe, une rencontre destinée à présenter l’ouvrage et à aborder l’actualité palestinienne sous un angle sociétal et culturel, s’appuyant sur les contributions d’écrivains, penseurs et artistes. Intitulé « Ce que la Palestine apporte au monde », cet ouvrage est le troisième numéro de la collection Araborama. Créée par l’Institut du monde arabe et les éditions du Seuil, cette collection rassemble journalistes, intellectuels, écrivains, artistes et illustrateurs pour explorer les réalités présentes, la pluralité et l’histoire du « monde arabe ».

Deux tables rondes ont donné la parole aux contributeurs et contributrices du numéro, et un temps artistique a été dédié à la création vidéo contemporaine (par exemple : Larissa Sansour, Nation Estate, 2012) en partenariat avec le Festival Ciné-Palestine.

Programme
14h
Mot d’accueil
Yves Aubin de la Messuzière, ancien diplomate, président d’iReMMO-Suds.
14h30–16h
Israël-Palestine: retour sur 1948
Il y a 75 ans se déroulait la première guerre israélo-arabe. Des deux États prévus par l’ONU, seul Israël a vu le jour. L’Etat arabe, mort-né, fut partagé entre Israël, la Jordanie et l’Egypte. Et les trois quarts des Palestiniens durent prendre le chemin de l’exil. Pourquoi ? Les « nouveaux historiens » israéliens ont apporté les réponses qu’ils ont trouvées dans les archives…

Dominique Vidal, journaliste et historien. Membre du Bureau de l’iReMMO, il en anime les «Midis». Spécialiste du Proche-Orient, il a consacré de nombreux livres à l’histoire du conflit israélo-palestinien. Il vient de publier avec Bertrand Badie Le monde ne sera plus comme avant  (Les liens qui libèrent, 2022).

Modération: Joan Deas, directrice exécutive de l’iReMMO.

16h–16h30
Courts métrages en partenariat avec le Festival Ciné-Palestine

Nation Estate (film, 9’, Larissa Sansour, 2012)

A Space Exodus (film, 5’, Larissa Sansour, 2009)

16h30–18h
Créer en Palestine, un engagement

« Les Palestiniens ont été réduits à une question politique mondiale, et peu importe ce qu’ils sont par ailleurs ils sont certainement l’un des peuples les plus politisés au monde. Il semble souvent  absurde de parler d’art politique avec les artistes Palestiniens. Il s’agit d’un contexte où peindre un cactus peut-être lu comme un traité nationaliste! » Bashir Makhoul

Panorama de la création palestinienne contemporaine et des conditions de production culturelle et artistique sous l’occupation.

Marion Slitine, anthropologue et chercheuse postdoctorale à l’EHESS et au Mucem. Après avoir travaillé dans le secteur culturel en Syrie et en Palestine, elle a réalisé une thèse intitulée «La Palestine en créations. La fabrique de l’art contemporain, entre territoires occupés et scènes mondialisées». Ses recherches s’intéressent aux interactions entre art et politique dans les mondes arabes contemporains.

Léna Merhej, Illustratrice de livres jeunesse et de BD et cofonde le collectif libanais Samandal. Elle a soutenu une thèse sur la narration de la guerre dans la BD libanaise à l’université Jacobs de Brême en 2015. Son film d’animation Dessiner la guerre a gagné le prix du jury du Festival de New York (2002). La BD Kamen sine a reçu le prix du meilleur album au Festival international de la bande dessinée d’Alger en 2009. En 2013, le Fibda la prime à nouveau pour Laban et confiture. En 2019, Salam remporte le prix du meilleur album de Mahmoud Kahil.

Modération: Zoubida Debbagh, chargée de programmation rencontres, débats et éditions de l’Institut du monde arabe.

18h30
Vente et signature de l’ouvrage Araborama
Au Panier marseillais (20 place des Pistoles, en face de la Vieille Charité) jusque 19h30, en partenariat avec la librairie Transit.
Présentation du numéro

« À l’heure où la Palestine semble abandonnée de tous, à commencer par les États arabes, nous avons choisi d’y retourner, comme une évidence. Pour raconter son peuple dispersé par l’histoire et les frontières. Nous avons voulu arpenter son territoire, divisé entre Gaza et la Cisjordanie avec Jérusalem pour centre introuvable, annexé par la colonisation israélienne et grignoté par le Mur de séparation. Devenue le symbole de la colonisation dans un monde en train de se décoloniser dans la deuxième moitié du XXe siècle, la Palestine ne s’appartient pas. Elle est une cause, une source d’inspiration pour le monde entier. Le keffieh est le drapeau des révoltés. Palestinien n’est plus seulement une nationalité sans pays, c’est une condition et le refus de s’y plier, c’est une résistance obstinée de chaque instant et de chaque geste. C’est du monde tel qu’il va mal dont la Palestine nous parle. La Palestine vit déjà à l’heure d’un monde aliéné, surveillé, encagé, ensauvagé, néolibéralisé. Les Palestiniens savent ce que c’est d’être un exilé sur sa propre terre. Apprenons d’eux ! » (extrait de l’introduction de Christophe Ayad).

Contributions des intervenant.e.s
Couverture de l'édition 2022 de la revue "Araborama" "Ce que la Palestine apporte au Monde"
Un événement réalisé avec le soutien de
En partenariat avec

CONFLUENCES MÉDITERRANÉE

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[TRIBUNE] Affamer la population, la nouvelle stratégie de Bachar al-Assad

Alors que la communauté internationale reste suspendue à la date de la conférence de Genève, un drame humanitaire d’une rare ampleur menace les populations syriennes. De Yarmouk, vaste camp palestinien au Sud de Damas, de Mouadamiya, banlieue de la capitale et de la Ghouta du centre historique de Homs, les mêmes échos et images parviennent – rarement – vers l’extérieur : des corps de femmes, d’enfants et d’hommes décharnés qui rappellent les famines africaines des années 80 ou encore, ces corps sortant des ghettos de la Seconde Guerre mondiale. La communauté internationale crie-t-elle au scandale ? Exige-t-elle une réaction ? Non, le silence se fait lourd. Ces famines à répétition sont-elles le fait de la désorganisation des circuits économiques, résultant de la guerre civile ? Non. Elles appartiennent à un ensemble de dispositifs de répression utilisés de longue date par le régime, autre versant de ses moyens de répression.

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