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Pierre-Alain Clément, chargé de recherche à l’IHEMI, responsable de l’axe «Terrorisme et radicalisation violente» depuis 2021. Il est titulaire d’un doctorat en science politique de l’Université du Québec à Montréal (2017). Ses recherches portent sur la violence politique, en particulier le djihadisme et l’antiterrorisme en France et sur la géopolitique des États-Unis et du Moyen-Orient. Il travaille également sur la culture populaire (musique, jeux vidéo). Auparavant, il a développé l’ancrage de l’INHESJ dans les sphères académiques (universités et organismes de recherche) tout en poursuivant ses travaux sur les politiques antiterroristes américaines et françaises (2018-2020). Pierre-Alain Clément est également chercheur associé au Centre québécois d’études géopolitiques (Université Laval et Université du Québec à Montréal) et rédacteur en chef de la revue Regards géopolitiques. Il est également membre du groupe sur les radicalisations de la plateforme «violence et sortie de la violence» (Fondation Maison des sciences de l’Homme) et membre de l’association Recherche et action sur les polarisations sociales (Sherpa-Raps) et de l’Association pour les études sur la guerre et la stratégie (Aéges).
Modération: Nadia Enesco, étudiante en Master de relations internationales et sécurité à Sciences Po Paris. Elle se spécialise dans la région du Moyen-Orient, des conflits et de leur médiation, responsable pédagogique de l’iReMMO.
Dans les études de sécurité, la formulation de la politique antiterroriste, une question centrale, reste étonnamment peu traitée et mal expliquée. Avec le concept de culture stratégique, cet ouvrage examine l’influence des normes et institutions dans les débats du Congrès américain sur la législation antiterroriste depuis le 11-Septembre. Entre la 107e (2001) et la 114e législature (2016), l’examen qualitatif de presque 400 pages de débats explique le durcissement constant depuis le Patriot Act, sauf dans le cas ambivalent du Freedom Act.
L’ouvrage montre le rôle déterminant de déclencheurs extérieurs dans l’action du Congrès, qui créent une motivation à agir, action qui remplit une double fonction complémentaire de contrôle et de légitimation de l’action politique. Ainsi, la législation antiterroriste n’est pas le résultat de la pression d’une opinion apeurée et son résultat est moins la sécurité que l’illusion de la sécurité par l’application de pouvoirs d’exception.