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Pouvoir des armées, armées au pouvoir [Dans les revues]

Vendredi 25 novembre 2022 | 18h30-20h30

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Présentation par:
Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.
Rencontre avec:

Massensen Cherbi, docteur en droit de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, enseignant contractuel en droit public à l’Université Le Havre-Normandie et chargé d’enseignement à Sciences Po pour le séminaire « Les Constitutions de la région MENA: entre autoritarisme et constitutionnalisme ». Il est également avocat au barreau de Paris. Il est l’auteur de l’article « L’armée algérienne face à la revendication d’un ‘État civil, non militaire' » 

Joseph Sawaya, diplômé de l’Université Panthéon-Sorbonne et d’un master d’expertise politique comparée centré sur le monde arabe et méditerranéen à Sciences Po Aix, enseignant d’histoire-géographie, de géopolitique et de sciences politiques, spécialiste du Proche et Moyen-Orient. Son intérêt pour les questions de sécurité-défense dans la région l’a conduit à examiner le rapport au pouvoir des armées dans les sociétés arabes, ainsi que leur rôle décisif en contexte révolutionnaire. Il est l’auteur de l’article « L’armée libanaise, une légitimité fragile à l’épreuve d’une crise multidimensionnelle ».

Sara Tonsy, docteure en sciences politiques et chercheure associée au Carep Paris, à l’Iremam et à Mesopolhis (Aix-en-Provence). Elle a soutenu sa thèse « Pouvoir, mobilisation et symboles: le cas de l’Égypte » à l’IEP d’Aix-en-Provence sous la direction de Mohamed Tozy. Son travail actuel est centré sur la violence politique, la religion et le champ politique (y compris l’islamisme) et la restitution autoritaire dans le monde arabo-musulman après 2011. Elle est l’autrice de l’article « The Egyptian army in the political and economic fields since 2013: a neo-military society ».

Modération : Elyamine Settoul, maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers et docteur en sciences politiques de l’Institut d’études politiques de Paris.

Présentation du numéro 122

Les armées et les services de sécurité ont joué et continuent de jouer un rôle central dans les États du Maghreb, du Proche et du Moyen-Orient. À l’exception notoire des monarchies de la péninsule arabique, ces institutions ont contribué à la prise de pouvoir des pays de la région (Algérie, Égypte, Syrie, Irak, Libye). Très souvent assimilés à l’État « profond », elles participent au maintien de régimes autoritaires et leur centralité tout comme leur rôle, font l’objet de nombreuses interrogations. Ce fut clairement le cas lors des soulèvements arabes de 2011, où on a pu observer que d’un pays à l’autre, les réactions des sphères militaires pouvaient être disparates, allant de la désolidarisation de l’armée tunisienne avec la police au coup d’État du 3 juillet 2013 en Égypte contre le président Mohamed Morsi, pourtant démocratiquement élu. La réplique des printemps arabes en 2019 a montré cette tendance au maintien du statu quo militaire que ce soit en Algérie, malgré les secousses du hirak, ou au Soudan, l’armée ayant, dans les deux cas, réussi à maintenir son cap. Plus largement, les nombreux conflits qui agitent la région tout comme la lutte contre le terrorisme contribuent à laisser une place importante à l’institution militaire avec la tentation parfois de considérer qu’elle est l’ultime recours quand l’État est failli (Liban) et, qu’elle seule peut relever les défis sécuritaires.

Officiers de l'armée iranienne en parade
Photo : Yasser Al-Zayyat / AFP

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