« Les Libanais sont exsangues avec cette crise économique » – Intervention d’Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.
À Beyrouth, jeudi 14 octobre, des manifestations des mouvements chiites Hezbollah et Amal ont dégénéré faisant 7 morts et 32 blessés dans le quartier de Tayouné, ancienne ligne de démarcation chiite-chrétienne. Ils protestaient contre le juge en charge de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020. Les forces de l’armée ont été déployées, mais ces événements font craindre un retour à la guerre civile comme en 1975. Les explications d’Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée-Moyen Orient et maître de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).
L’Irak face au Covid-19
Mercredi 13 mai 2020
Entretien avec Adel Bakawan, directeur du Centre de sociologie de l’Irak (Université de Soran en Irak). Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Sociologie des mouvements sociaux au Kurdistan (Gazalnous, 2015, Irak) et L’Impossible État irakien. les Kurdes à la recherche d’un État (L’Harmattan, 2019).
« Le communautarisme contesté en Irak et au Liban », article d’Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO
Les conditions du « rêve irakien »
En 2021, l’Irak en tant qu’État aura 100 ans ! Et pourtant, comme en 1921, il souffre encore de l’incapacité à intégrer ses Kurdes, ses sunnites, ses chiites, ses chrétiens et ses autres communautés dans une « irakicité inclusive ». Depuis la proclamation de la victoire sur l’organisation de l’État islamique à la fin de l’année 2017, est exposé sur le devant de la scène un discours sur la construction d’un « nationalisme irakien » qui pourrait engager le pays dans la fabrication d’une « nation » irakienne et qui prendrait l’« irakicité » comme son unique « référentiel », la « reconnaissance » des différentes communautés comme son « principe régulateur ». Les producteurs de ce discours se trouvent à la fois à l’échelle nationale (à commencer par le Premier ministre – chiite – Adel Abdel Mahdi et le président de la République – kurde – Barham Salih), régionale (l’Iran et la Turquie, notamment) et internationale (États-Unis, Europe…)
La montée des périls
N° 61 Printemps 2007
Dossier dirigé par Robert Bistolfi
Depuis une quinzaine d’années, le monde hésite dans un entre-deux opaque : la fin de la bipolarité URSS-USA a laissé libre cours à l’hyperpuissance étatsunienne, cependant que les géants de demain – la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Union européenne peut-être… – ne sont pas encore en mesure d’imposer un nouveau partage des pouvoirs. Dans cet entre-deux libéré de la peur nucléaire, on aurait pu s’attendre à ce que la politique retrouve tous ses droits. Sous la houlette de Washington, des compromis politiques raisonnables auraient pu permettre, semble-t-il, d’éteindre ou de réduire les principaux foyers de tension. Paradoxalement, c’est au contraire à une renonciation apparente aux outils de la politique que l’on a assisté : les deux analyses opposées de Francis Fukuyama sur la fin de l’Histoire, et de Samuel Huntington sur le clash des civilisations, avaient illustré en le théorisant ce retrait.
Hamas – Hezbollah : mouvements islamistes au Levant
13 novembre 2015 – Autour des livres/Controverse
Rencontre avec Didier Leroy, chercheur à l’École Royale Militaire (ERM) de Belgique et enseigne à l’Université libre de Bruxelles (ULB) et à l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Grenoble. Il est également chercheur associé à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et à l’Institut Européen de Recherche sur la Coopération Méditerranéenne et Euro-Arabe (MEDEA), Leila Seurat, chercheure associée au CERI. Elle est titulaire d’un doctorat en science politique de Sciences Po depuis juin 2014 et vient de publier récemment Le Hamas et le monde (Paris, Editions du CNRS 2015).