De l’Oranie à Barbès: le raï et la fabrique d’une musique «arabe» à Paris
Le raï, né dans les milieux ruraux oranais au début du XXe siècle, puise dans les traditions populaires berbères et bédouines, avant de se transformer en genre urbain à Oran dans les années 1970. Sa migration vers Paris s’effectue via les diasporas nord-africaines, et Barbès devient un espace central de sa recomposition et diffusion. À Paris, il est requalifié comme «musique arabe», en raison des classifications coloniales persistantes, malgré son ancrage berbère. Pour les immigrés maghrébins, écouter du raï à Barbès est un acte affectif, réactivant un lien mémoriel avec le pays d’origine. Le concert de Bobigny en 1986 marque l’entrée du raï dans les circuits de la world music. Sa mondialisation coexiste avec une fonction identitaire forte, les jeunes beurs s’en emparant pour affirmer une culture biculturelle et postcoloniale.
De Zayneb Ait Ali Ouali
La présidence de l’Institut du monde arabe mérite «une autre ambition que son attribution pour services rendus»

Intervention d’Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO
La présidence de l’Institut du monde arabe, que se disputent Jack Lang et Jean-Yves Le Drian ne doit pas être destinée à combler l’inaptitude de personnalités en fin de carrière politique à « décrocher », souligne dans une tribune au « Monde », Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient.
France-Maroc : réseaux, clientélisme et censure

Mercredi 20 décembre 2018
Rencontre avec : Omar Brouksy, universitaire et journaliste, enseignant à l’université de Settat.
Modération : Khadija Mohsen-Finan, membre du comité de rédaction d’Orient XXI, universitaire à Paris 1.