La Turquie, entre regain nationaliste et crise économique

Mardi 14 décembre 2021 – 18h30-20h30

Pour des raisons sanitaires, la rencontre se tiendra exclusivement en ligne sur Zoom
Jean Marcou, politologue, directeur des relations internationales de l’Institut d’études politiques de Grenoble et directeur du Master «Intégration et mutations en Méditerranée et au Moyen-Orient», Ahmet Insel, économiste et politologue turc, auteur de Le national-capitalisme autoritaire (avec Pierre-Yves Hénin, Ed. Bleu autour, 2021), Deniz Ünal, économiste et rédactrice en chef de la collection Panorama du CEPII.
Modération : Thomas Delage, rédacteur en chef adjoint des revues Diplomatie et Les Grands Dossiers de Diplomatie.

Le jugement des djihadistes français en Irak et en Syrie : quand le droit et le politique s’entrechoquent

Juillet 2021 – N° 39
Autrice : Sarah Blanc
L’effondrement de l’autoproclamé Califat de Daech en Irak et en Syrie a laissé place à de nombreuses inconnues sur la mise en œuvre d’une justice transitionnelle dans ces deux pays. En particulier se pose la question de la matérialité du jugement des djihadistes étrangers. L’exécutif français entretient une certaine ambiguïté sur ce sujet. Il préfère déléguer le sort judiciaire de ses ressortissants djihadistes aux autorités irakiennes ainsi qu’aux forces kurdo-syriennes, tout en procédant au retour, « au cas par cas », de leurs enfants. Pourtant les conditions du jugement demeurent problématiques dans ces deux pays. Se pose alors la question de l’adéquation de cette position française avec ses engagements constitutionnels, conventionnels et européens.

Les conditions du « rêve irakien »

Pictogramme éditorial

En 2021, l’Irak en tant qu’État aura 100 ans ! Et pourtant, comme en 1921, il souffre encore de l’incapacité à intégrer ses Kurdes, ses sunnites, ses chiites, ses chrétiens et ses autres communautés dans une « irakicité inclusive ». Depuis la proclamation de la victoire sur l’organisation de l’État islamique à la fin de l’année 2017, est exposé sur le devant de la scène un discours sur la construction d’un « nationalisme irakien » qui pourrait engager le pays dans la fabrication d’une « nation » irakienne et qui prendrait l’« irakicité » comme son unique « référentiel », la « reconnaissance » des différentes communautés comme son « principe régulateur ». Les producteurs de ce discours se trouvent à la fois à l’échelle nationale (à commencer par le Premier ministre – chiite – Adel Abdel Mahdi et le président de la République – kurde – Barham Salih), régionale (l’Iran et la Turquie, notamment) et internationale (États-Unis, Europe…)

Turquie : le tournant autoritaire

Jeudi 15 février 2018
Rencontre avec Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble. Il y dirige le master Intégration et mutations en Méditerranée et au Moyen-Orient. Auteur, entre autres, de Vingt ans de changements en Turquie, 1992-2012 (Paris, l’Harmattan, Istanbul, Université de Galatasaray, 2013) avec Füsun Türkmen (dir.) et de La Turquie à l’heure de l’Europe (Presses universitaires de Grenoble, 2008) avec Jean-Paul Burdy. Guillaume Perrier, journaliste et auteur. Il a couvert l’actualité turque pour le Monde de 2004 à 2014 et continue à travailler sur la Turquie depuis. Il est l’auteur de La Turquie et le Fantôme arménien (avec Laure Marchand, 2013) et du film Erdoğan, l’ivresse du pouvoir (Arte 2016). Son dernier livre Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan vient de sortir aux éditions Solin Actes Sud.
Modération: Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient. directeur adjoint de l’IRIS, spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient.

Après le référendum, quel avenir pour le Kurdistan post-Barzani ?

Mardi 5 décembre 2017
Rencontre avec Adel Bakawan, sociologue. Directeur Général du Kurdistan Centre for Sociology (KCS), Soran University, Olivier Piot, journaliste et grand reporter, Olivier Grojean, maître de conférences en science politique à l’université Paris 1 – Panthéon Sorbonne, spécialiste de la question kurde.
Modération : Marie-France Chatin, journaliste à RFI.

Une nouvelle donne pour les Kurdes

N° 34 Eté 2000
Dossier dirigé par 
Jean-Christophe Ploquin
De nouvelles perspectives se dessinent depuis dix-huit mois pour les Kurdes, le plus grand peuple sans Etat du Moyen- Orient. Bien que leur destin se partage principalement entre quatre Etats1, une date marquante pour tous a été la capture, le 15 février 1999, du leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, depuis lors condamné à mort par la justice turque. Dans les jours qui ont suivi son incarcération sur l’île-prison d’Imrali, dans la mer de Marmara, des manifestations en Iran, au nord de l’Irak et à travers l’Europe, ont souligné combien sa défaite était durement ressentie par l’ensemble de la communauté kurde, y compris par ceux qui, en son sein, désapprouvent le recours à la lutte armée.

Les replis identitaires

N° 06 Printemps 1993
Dossier dirigé par Abderrahim Lamchichi
L’aggravation de la crise économique, politique et culturelle actuelle, le brouillage des repères idéologiques et sociaux et les incertitudes qui pèsent sur l’ordre international après l’effondrement de l’Empire soviétique… ont ouvert une ère de turbulences qui n’épargnent guère la Méditerranée : montée des nationalismes, regain des particularismes, effervescence des fondamentalismes religieux, exacerbation des racismes, exaltation du mythe de l’identité ethnique, etc.

Après «Charlie», revenir au Moyen-Orient

Pour réfléchir aux causes profondes des actes criminels dont nos concitoyens ont été victimes à Paris, au mois de janvier, l’analyse des déficits d’intégration de notre République est essentielle, mais insuffisante tant les profils des jihadistes sont multiples. Il faut aussi essayer de saisir ce qui se passe vraiment au Moyen-Orient.