Violences en Cisjordanie: «Depuis sa nomination, le gouvernement israélien de Nétanyahou a choisi d’appliquer une ligne dure»

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Intervention de Dominique Vidal, historien et journaliste

Le 26 et 27 janvier, ont été tués lors d’opérations israéliennes en Cisjordanie et à Gaza dix Palestiniens. L’une de ces dernières opérations a été présentée comme une réponse à des frappes du Hamas. Il s’agit de la séquence la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la flambée de violence d’août 2022 entre l’armée israélienne et le Jihad islamique à Gaza, pendant laquelle 49 Palestiniens ont péri en août 2022.

Pour le peuple syrien

En quelques jours, les attentats sanglants en Turquie et les raids israéliens sur la Syrie sont venus rappeler l’extrême gravité de la tragédie syrienne et les risques de déstabilisation régionale qu’elle comporte. Comme pour ajouter à la confusion, Mme Del Ponte, la magistrate internationale et membre d’une commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie, s’est permise, sans preuves, d’accuser l’opposition d’avoir utilisé des armes chimiques. Venant ainsi mêler sa voix – aussitôt désavouée par l’ONU – à toutes celles qui cherchent à nier la réalité d’une situation dans laquelle un régime est entré en guerre contre son propre peuple. On a, en effet, prétendu bien des choses : que les heurts entre les manifestants et les forces de l’ordre étaient le fait d’éléments infiltrés venus de l’étranger, que l’Observatoire syrien des droits de l’homme publiait systématiquement des informations erronées, que l’opposition était inspirée et instrumentalisée par des Etats hostiles à la Syrie ou qu’elle ne relevait que de la mouvance fondamentaliste sunnite encline aux postures jihadistes et aux alliances avec Al-Qaeda.