Que reste-il de la Révolution française en Méditerranée ?

Samedi 10 mars 2018 – 10h30-17h

Dans le cadre du cycle 2017-2018 de l’Université populaire sur le thème :
Histoire méditerranéenne de la France.

1763, à la fin de la Guerre des Sept ans, la France perd, au profit des Anglais, une grande partie de ses possessions continentales américaines ainsi que son statut de première puissance mondiale. Son ambition impériale se réduit à un système colonial esclavagiste. Le régime se fragilise. Puis la Révolution française survient, comme une rupture radicale. Elle sacralise la politique et désacralise la religion, et place au centre le droit comme expression de la volonté générale. En 1794 l’esclavage est déclaré crime de lèse-humanité. La chute de la République et l’ascension de Bonaparte n’empêchent pas la diffusion des principes novateurs de 1789 dont les peuples s’emparent en Europe et progressivement ailleurs. Le Code Napoléon devient l’une des sources les plus fécondes des Constitutions en Europe comme en Méditerranée. Paradoxalement cette diffusion est portée par les appétits de reconquête impériale des armées napoléoniennes, à l’instar de l’expédition d’Egypte.

Séance 1 – 10h30 – 12h
Les étrangers et la Révolution
Sophie Wahnich, directrice de recherche au CNRS en histoire et sciences politiques, directrice de l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (IIAC). Spécialiste de la Révolution, elle a publié récemment La Révolution française n’est pas un mythe (Klincksieck, 2017), et sur les enjeux politiques contemporains, Le Radeau démocratique. Chroniques des temps incertains (Éditions Lignes, 2017).

 

Séance 2 – 13h45 – 15h15
La réception du Code civil des Français (1804) au Proche-Orient: l’exemple de l’Égypte
Aya Bejermi, doctorante en droit à l’université Paris 2, à l’École doctorale de droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé. Sa thèse a pour objet  L’ »équité » en tant que source du droit civil des pays arabes : étude comparative, sous la direction de Georges Khairallah. Elle est membre du Cercle des chercheurs sur le Moyen Orient (CCMO).

 

Séance 3 – 15h30 – 17h
La révolution française, l’expédition d’Égypte et l’Empire ottoman
Faruk Bilici, professeur des universités à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), historien, spécialiste de l’Empire Ottoman et de la Turquie contemporaine. Il est l’auteur de nombreuses publications sur l’histoire de l’Empire ottoman et plus particulièrement sur les relations franco-ottomanes. Son dernier ouvrage, L’expédition d’Égypte, Alexandrie et les Ottomans : l’autre histoire (éditions de Boccard, 2017, prix Jean-Edouard Goby de l’Institut de France 2016), propose de mobiliser les archives ottomanes, conservées en Turquie, en Égypte et en Bulgarie, pour écrire « l’autre histoire », vue et vécue par l’Empire ottoman.

 

Napoléon Sphinx
Bonaparte devant le Sphinx, Jean-Léon Gérôme, 1867-1868

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