Des Jeux d’hiver en Arabie saoudite

"L’Arabie Saoudite a pris note du fait que l’alliance avec les Etats-Unis n’était plus aussi solide qu’auparavant, MBS a donc renforcé ses liens avec beaucoup d’autres partenaires, notamment asiatiques, en sachant que les pays asiatiques ne vont pas critiquer sa stratégie, car beaucoup d’aide au développement vient du royaume et de nombreux travailleurs immigrés viennent d’Asie"

Agnès Levallois était dans “Sens public” le 5 octobre pour décrypter l’annonce des jeux asiatiques 2029 en Arabie Saoudite.

Elle rappelle la rivalité profonde entre le royaume des Saoud (souvent associé aux Emirats) et le Qatar. Cette compétition et le projet pharaonique de ville ultramoderne qui l’accompagne sont l’occasion d’affirmer le pays sur la scène régionale et internationale.

C’est aussi un marqueur des changements d’alliances, comme l’exprime la citation. Boycotter complètement des évènements comme celui-ci ou la coupe du monde 2022 s’avère compliqué, explique la chercheuse.

Enfin, Agnès Levallois montre que le dessein du prince héritier (désormais premier ministre) est aussi de s’adjoindre la jeunesse, au travers d’emplois futurs stables et non liés au pétrole.

La guerre en Ukraine est le révélateur de toutes ces évolutions géopolitiques auxquelles nous assistons, avec l’émergence de puissances régionales qui s’affirment, et l’Arabie en fait partie, qui entendent mener leurs politiques en fonction de leurs intérêts et de ne plus respecter ce que leurs imposaient leurs parrains auparavant.

A l’extérieur MBS renvoie l’image d’un pays qui s’ouvre, et à l’intérieur il montre bien que c’est lui seul qui va décider de la gestion de cette ouverture.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Algérie : la fin du « pacte social rentier » ?

Depuis le début des grandes marches nationales initiées le 22 février dernier, l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de son histoire. C’est en effet la première fois, depuis les tourbillons festifs ininterrompus liés à son accès à l’indépendance en juillet 1962, que l’ensemble du peuple algérien s’est spontanément mobilisé dans une incomparable ambiance de consensus autour d’un mot d’ordre simple, clair et net : « Non à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ! » Un mouvement social de grande ampleur que l’annonce, lundi dernier, du renoncement à ce projet de cinquième mandat (et le report sine die de l’élection présidentielle prévue le 18 avril) n’a, à ce stade, pas permis d’endiguer. Comment avons-nous pu en arriver à cette nouvelle donne ? Peut-elle être considérée comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ?

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