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Guerre au Proche-Orient : « La politique du “deux poids, deux mesures” rend nos pays inaudibles à l’échelle de la planète »

L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a entraîné une escalade militaire dans la région, impliquant notamment des frappes israéliennes contre l’Iran et ses alliés ainsi qu’une offensive au Liban. La Cisjordanie subit également des pressions croissantes avec l’expansion de colonies et des expulsions, visant à consolider l’occupation israélienne. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, semble adopter une approche inspirée par la « guerre contre le terrorisme » des États-Unis, avec un refus des appels au cessez-le-feu et des frappes massives, comme celle qui a tué Hassan Nasrallah à Beyrouth.

L’attitude des pays occidentaux, perçue comme une application du « deux poids, deux mesures », met l’accent sur la sécurité d’Israël, tout en ignorant largement les droits des Palestiniens. Cette politique est critiquée pour sa sélectivité, notamment en comparaison avec le soutien à l’Ukraine face à la Russie, alors que les droits palestiniens semblent relégués au second plan. Cette inégalité de traitement accroît la fracture entre pays du Nord et du Sud, alimente une indignation grandissante parmi les jeunes dans le monde et souligne un passé colonial non résolu.

Malgré des interventions diplomatiques, l’Union européenne est largement perçue comme impuissante, étant incapable de peser face à Israël. Elle doit repenser son approche pour regagner une crédibilité, en appliquant des principes de justice et en soutenant la Cour pénale internationale qui a lancé des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien et son ministre de la Défense. L’Europe risque, faute d’une réponse cohérente, de perdre son statut de défenseur des droits humains.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Kosovo : logique du pire ?

Robert Bistolfi, 25 janvier 2008
A la jonction de plusieurs conflits, le dossier du Kosovo est de nouveau au devant de la scène. L’échec politique de l’intervention internationale se lit dans l’absence de rapprochement entre Serbes et Kosovars albanophones. Le plan Ahtisaari qui est sur la table opère un renversement du schéma de sortie de crise initial, et son application serait lourde d’incertitudes. L’interférence des grandes puissances (positions opposées, étatsunienne et russe) joue sur les dynamiques politiques divergentes à Belgrade et Pristina, reflétées par les élections récentes ou en cours.

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Lettre d’information de l’iReMMO