Le plan de paix présenté par Donald Trump comprend une vingtaine de propositions majeures visant à instaurer un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas. Parmi ces mesures figurent la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, le retrait progressif des forces israéliennes de la bande de Gaza, ainsi que la mise en place d’un gouvernement palestinien technocratique, apolitique et temporaire. Le plan prévoit également la démilitarisation complète de Gaza et l’exclusion du Hamas de tout rôle dans la gouvernance future. Une force internationale, soutenue par plusieurs pays arabes, serait chargée de garantir la sécurité sur place.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en visite à Washington le 29 septembre, a déclaré « soutenir » ce plan, tout en posant des conditions qui en affaiblissent certains aspects essentiels. Selon Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite et président honoraire de l’IREMMO, ce plan reste important mais imparfait et contradictoire. Sous la pression des enjeux internes et internationaux, Netanyahu refuse notamment la création d’un État palestinien et exclut tout rôle politique du Hamas ou même de l’Autorité palestinienne dans la gouvernance. Cette posture rend l’application du plan délicate et soulève des interrogations sur la possibilité d’un véritable règlement du conflit.