Israël-Palestine: Une initiative politique pour sortir de la crise
La guerre de Gaza ouverte par les évènements tragiques du 7 octobre 2023 est une crise majeure, porteuse de scénarios noirs, mais également d’une opportunité qu’il faut saisir pour le règlement du conflit israélo-palestinien.
Guerre Israël-Hamas: ne laissons pas la peur biaiser l’analyse
Parler d’un affrontement entre Occident et terrorisme islamique, comme le fait Benyamin Nétanyahou, est faux. Ce discours instrumentalise les traumatismes de notre histoire récente, et pourrait empêcher la France de suivre une voie diplomatique équilibrée.
La cause palestinienne risque d’être ensevelie pour longtemps sous les cendres d’actes effroyables
«Vous vous intéressez encore à cette question?» me disait il y a quelques mois un important diplomate alors que je lui demandais où en était la politique de la France vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Avec le ton aimablement affligé de celui qui essaie de faire comprendre à son interlocuteur à quel point il est en retard d’une séquence. En d’autres termes, ce problème n’en est plus un. Il suffit de le gérer. Les enjeux sont ailleurs. Fin de l’histoire.
Israël et le nucléaire iranien: La diplomatie avant qu’il ne soit vraiment trop tard
Depuis plusieurs mois, la révolte des femmes et des jeunes Iraniens a confirmé à la fois les dynamiques d’une société iranienne résolument ouverte aux idéaux universels de liberté et la paralysie et la violence du gouvernement conservateur de Téhéran, incapable de répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. Les gouvernements des pays démocratiques et l’Union européenne ont condamné sans ambiguïté ces atteintes intolérables aux droits de l’Homme.
Le sort des migrants et réfugiés pris au piège en Libye. L’UE doit réagir au «naufrage de civilisation»
A la fin de l’année 2017, des images insoutenables d’hommes vendus comme de simples marchandises en Libye faisaient le tour du monde. L’heure était à l’indignation et aux promesses que des mesures seraient prises pour protéger ces réfugiés et ces migrants d’un système criminel organisé d’abus et d’exploitation. Images furtives, l’heure s’est écoulée, laissant la place à une nouvelle indignation, faisant oublier les promesses pourtant faites.
L’accord sur le nucléaire iranien peut-il être sauvé?
À l’heure où ces lignes sont écrites, rien n’a encore été signé à Vienne entre l’Iran et ses partenaires pour ressusciter « le Plan d’action global commun » (JCPOA, selon son acronyme anglais) c’est-à-dire l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 avec l’Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Accord dont les États-Unis se sont retirés en 2018. Mais les signes en provenance ces derniers jours de Téhéran comme de Washington semblent indiquer que, malgré une défiance réciproque persistante, un accord serait proche dans la capitale autrichienne où les négociations sont en cours depuis avril 2021.
Hommage à Xavier Richet
Notre ami Xavier Richet, membre du Conseil scientifique de l’iReMMO, nous a quittés le 16 janvier 2022 vers midi, le jour de son anniversaire, à 77 ans. Son décès nous prive d’un vrai savant, d’un enseignant passionné, d’un homme chaleureux et d’un vrai ami. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille.
Le pâté d’alouette de Naftali Bennett
On connaît le principe du pâté d’alouette : contrairement à ce que son nom laisse croire, il comprend peu d’alouette et beaucoup de… cheval. Imaginons-en une version casher : près de six mois après son investiture par la Knesset, c’est plus ou moins ce à quoi ressemble le bilan du gouvernement du Premier ministre Naftali Bennet et du ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapi.
Où en est la Syrie ?
Reprise des bombardements sur l’enclave d’Idlib, augmentation sensible des victimes de la Covid-19, pénurie d’électricité et de mazout, flambée des prix de première nécessité. Plus de 10 ans après le déclenchement du mouvement de contestation, l’OSDH fait état de près de 500 000 morts, 13 millions de Syriens ont fui leur domicile et 6,5 mns d’entre eux ont quitté le pays. Voilà quelques éléments de la réalité syrienne bien loin de l’image de normalisation qu’entend présenter le régime.
Édito d’été
L’année qui vient de s’écouler sous le signe de la Covid-19 a été éprouvante à divers endroits, et a affecté l’ensemble de nos activités. L’iReMMO a été contraint d’annuler à nouveau cette année ses voyages géopolitiques et colloques, qui devraient reprendre progressivement à l’horizon 2022. Mais cette crise nous a néanmoins permis de poursuivre la digitalisation de nos autres activités.
L’hubris, la puissance et la faiblesse
Jusqu’au bout, malgré tous les appels au cessez-le-feu, Benyamin Netanyahou aura semé la mort et la destruction dans la bande de Gaza. Il voulait non seulement détruire jusqu’au dernier lanceur de roquettes du Hamas et du Djihad islamique, mais surtout terroriser deux millions de Palestiniens – et au-delà les cinq autres millions qui vivent en Cisjordanie et en Israël. Comme toujours, le chef du Likoud préfère tuer que discuter.
Hommage à Monique Cerisier-ben Guiga
Monique Cerisier-ben Guiga vient de nous quitter. Depuis plusieurs mois, elle se savait condamnée. Elle m’avait alors dit, avec une stupéfiante lucidité, comment elle comptait aborder cette épreuve de fin de vie ou plutôt comment elle avait décidé de vivre pendant ces derniers moments. Elle semblait apaisée et s’exprimait avec douceur et force tout à […]
L’Arabie saoudite en Irak : de l’idéologie au pragmatisme 2003-2021
La volonté d’un retour en force de l’Arabie saoudite en Irak est désormais un fait constatable. Dans ce Moyen-Orient en large partie dominé par les puissances régionales non arabes (Iran et Turquie), tous les signaux venant de Riyad laissent apparaître, notamment depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, l’envie d’un apaisement, la recherche d’un équilibre, le désir d’un partenariat dans la gestion du Moyen-Orient.
Les Israéliens vont-ils réélire un « voyou » ?
« Pour que le sionisme réussisse, confiait Benito Mussolini en 1935, il vous faut un État juif, avec un drapeau juif et une langue juive. La personne qui comprend vraiment cela, c’est votre fasciste, Jabotinsky ». Scissionniste, ce dernier avait créé dix ans plus tôt le « sionisme révisionniste », opposé à David Ben Gourion : il voulait s’emparer par la force de toute la Palestine pour créer un État juif des deux côtés du Jourdain. Ce programme ne semblait pourtant pas assez radical à une petite aile du mouvement, qui prit le nom de « birionim » : « voyous », en hébreu. Ceux-ci saluèrent même l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler. L’un de ces birionim s’appelait Benzion Netanyahou, le père de Benyamin.
La Haute Cour régionale de Coblence condamne Eyad al-Gharib, ancien membre des services de renseignement syriens, à quatre années et six mois de prison
Eyad al-Gharib avait quitté la Syrie à la fin de l’année 2011, après avoir fait défection, et rejoint l’Allemagne où il a demandé l’asile. Arrêté sur le territoire allemand le 1er février 2019, les juridictions allemandes ont exercé leur compétence universelle pour enquêter et le poursuivre.
La décision de la CPI du 5 février 2021 : une victoire du droit international
Le plan Trump présenté, en janvier 2020, avait tenté un véritable coup de force contre le droit international puisqu’il allait jusqu’à proposer l’annexion d’une partie du territoire palestinien par Israël. Avec cette décision de la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale nous assistons, au contraire, à une importante victoire du droit international. Non pas seulement une victoire symbolique rappelant des principes fondamentaux mais bien une victoire de l’effectivité du droit puisque la Cour pourra désormais poursuivre les responsables de crimes de guerre commis sur le territoire de la Palestine.
Régression démocratique
Face au déferlement des ignorances et des peurs, et au nom des valeurs de la République, nous réaffirmons notre attachement à la laïcité telle qu’elle est dans ses fondamentaux : liberté de conscience, liberté de culte et neutralité de l’État. Nous rejetons les injonctions de ceux qui réduisent les principes de notre République au carcan de leur idéologie. Loin de les renforcer, ils les défigurent et mettent en péril la liberté d’expression. Par les membres de l’Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient.
Le retour irakien de la France : facteurs et perspectives
Depuis fin 2017, moment de l’annonce de la défaite territoriale du Califat en Irak, la France met en évidence son intérêt pour une présence massive, forte et durable dans ce pays. Pour cela, la diplomatie française développe tout un discours sur l’Irak en tant que « pôle de stabilité » ou encore l’Irak en tant que « pivot du Moyen-Orient ».
Netanyahou a sauvé, encore une fois, son pouvoir, par Dominique Vidal
Qui, le 2 mars au soir, aurait imaginé un tel scénario ? Pour la troisième fois, Benyamin Netanyahou et ses alliés n’avaient pas trouvé dans les urnes la majorité qu’ils espéraient. Benny Gantz, à la tête du parti Blanc Bleu, allait constituer un gouvernement minoritaire avec la gauche sioniste, le parti russe d’Avigdor Liberman et […]
« Israël : Unis par le sang des Palestiniens », de Dominique Vidal
Article publié dans le journal papier « La Nouvelle Presse ». En se faisant élire fin mars à la tête de la Knesset avec les voix du bloc de droite, Benny Gantz a trahi le parti Bleu-Blanc et ouvert la voie à un gouvernement « d’urgence nationale » sous la direction de Benyamin Netanyahou, hypothèse qu’il avait toujours […]
Pourquoi Netanyahu a (presque) gagné
5 mars 2020 Les cinq raisons d’un sursaut [Tribune] Tout aurait dû conduire à une défaite retentissante de Benyamin Netanyahou : l’usure d’un Premier ministre au pouvoir depuis treize ans, sa triple inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance, son incapacité à trouver un modus vivendi avec les Palestiniens, sa politique néolibérale créatrice de […]
René Backmann, Jean-Paul Chagnollaud, Dominique Vidal et 30 spécialistes du Moyen-Orient critiquent le double alignement sur Washington et sur Tel-Aviv de Paris face à un plan « dangereux pour la paix ».
13 février 2020 Tribune. Si le plan Trump était mis en œuvre, il marquerait un tournant majeur dans l’histoire du conflit israélo-palestinien. Ce plan qui est de fait un plan « Netanyahou-Trump » liquiderait en effet la solution que la communauté internationale prône depuis des décennies, la solution des deux Etats. Unilatéral, il offre à Israël la possibilité […]
Hirak : « Nous vivons la fin de deux longs cycles historiques des évolutions de la société », article de Nadji Safir, membre de l’iReMMO
20 janvier 2020 Sociologue de formation, Nadji SAFIR a été, à partir de 1968, notamment, chercheur en sociologie (au CERDESS, à l’AARDES et au CREA) avant d’enseigner, à partir de 1979, cette discipline à l’Université d’Alger où il a été Chargé de Cours. En 1984, il est nommé Chef de Département des Affaires Sociales, Culturelles […]
« Israël : jamais deux sans trois », article de Dominique Vidal, membre de l’iReMMO
15 janvier 2020 Israël : Jamais deux sans trois Par Dominique Vidal C’est du jamais vu dans l’histoire de l’État d’Israël : pour la troisième fois en un an, des élections législatives anticipées se tiendront le 2 mars prochain. Même cause, mêmes effets : Benyamin Netanyahou cherche toujours à obtenir à la Knesset une majorité lui permettant de […]
« Liban : La frilosité dont fait preuve Paris est surprenante », tribune de l’iReMMO
Alors que le pays du Cèdre est secoué par une mobilisation populaire, il faut que la France saisisse ce moment pour accompagner les revendications des manifestants, explique un collectif de chercheurs et d’universitaires dans une tribune au « Monde ».
Daech renaîtra-t-il de ses cendres?
« Le 10 novembre, à Paris, nous dirons stop à l’islamophobie », tribune co-signée par Dominique Vidal
La Tunisie démocratique à l’épreuve des urnes
Huit ans après le renversement du régime autoritaire en place, la Tunisie vient de vivre une nouvelle étape de sa transition vers une démocratie mature. Les échéances électorales ouvertes par le premier tour de la présidentielle le 15 septembre suivi du deuxième tour le 13 octobre dernier (sans oublier les législatives du 6 octobre) ont montré un pays qui maitrise désormais parfaitement, dans le calme et la transparence, le processus électoral. Montrant encore une fois l’exemple, la Tunisie a su traverser cette nouvelle épreuve, sans violence dans les rues et dans le respect scrupuleux des règles constitutionnelles et des institutions du pays. La démocratie tunisienne en sort confortée : c’est là le premier enseignement de cette période délicate.
Israël : des élections à l’union nationale?
11 octobre 2019 « Benyamin Netanyahou n’a jamais été aussi près de perdre le pouvoir [1]. » Cette appréciation du commentateur Yossi Verter résume on ne peut mieux le résultat des élections législatives du 17 septembre en Israël. Le Premier ministre fait penser au joueur de poker qui perd, s’entête, s’endette et finit ruiné. Il est en passe de […]
Les acquis persistants des révolutions arabes
30 septembre 2019 Le monde arabe a connu, en 2011, une succession de révolutions et de soulèvements populaires. De Tunis au Caire, de Sanaa à Manama, de Benghazi à Deraa, Homs et Alep, ces révolutions ont affronté des régimes de tyrannie, de corruption et de suspension du temps politique. Elles ont suscité un énorme espoir […]
Les conditions du « rêve irakien »
En 2021, l’Irak en tant qu’État aura 100 ans ! Et pourtant, comme en 1921, il souffre encore de l’incapacité à intégrer ses Kurdes, ses sunnites, ses chiites, ses chrétiens et ses autres communautés dans une « irakicité inclusive ». Depuis la proclamation de la victoire sur l’organisation de l’État islamique à la fin de l’année 2017, est exposé sur le devant de la scène un discours sur la construction d’un « nationalisme irakien » qui pourrait engager le pays dans la fabrication d’une « nation » irakienne et qui prendrait l’« irakicité » comme son unique « référentiel », la « reconnaissance » des différentes communautés comme son « principe régulateur ». Les producteurs de ce discours se trouvent à la fois à l’échelle nationale (à commencer par le Premier ministre – chiite – Adel Abdel Mahdi et le président de la République – kurde – Barham Salih), régionale (l’Iran et la Turquie, notamment) et internationale (États-Unis, Europe…)
Algérie : la fin du « pacte social rentier » ?
Depuis le début des grandes marches nationales initiées le 22 février dernier, l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de son histoire. C’est en effet la première fois, depuis les tourbillons festifs ininterrompus liés à son accès à l’indépendance en juillet 1962, que l’ensemble du peuple algérien s’est spontanément mobilisé dans une incomparable ambiance de consensus autour d’un mot d’ordre simple, clair et net : « Non à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ! » Un mouvement social de grande ampleur que l’annonce, lundi dernier, du renoncement à ce projet de cinquième mandat (et le report sine die de l’élection présidentielle prévue le 18 avril) n’a, à ce stade, pas permis d’endiguer. Comment avons-nous pu en arriver à cette nouvelle donne ? Peut-elle être considérée comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ?
Europe-Méditerranée : une communauté de destin ?
Nos façons de parler ne sont jamais innocentes, et nos expressions machinales traduisent souvent les malheurs et injustices du temps. Ainsi, l’expression que j’ai moi-même reprise à l’occasion de la conférence inaugurale du Salon Maghreb-Orient des livres à Paris : « Europe-Méditerranée », formule mise en circulation par la Conférence de Barcelone (1995) où Méditerranée, après le trait d’union, indique l’Autre, l’ailleurs, l’étranger, comme si l’Europe était devenue étrangère à son propre nombril historique, à sa matrice qu’est le Mare Nostrum, notre berceau devenu cimetière où ont disparu 17 000 migrants depuis 2014…
Adieu à Josette Audin
Josette Audin est morte victorieuse. Ses enfants, Michèle et Pierre, peuvent être fiers de leur maman. Une leçon de courage et d’intelligence: on ne perd à coup sûr que les combats qu’on ne mène pas. Dans mon Panthéon et celui, j’en suis sûr, de milliers d’autres, elle prend place aux côtés de Dolorès Ibarruri. Deux passionnarias…
Trump et le Moyen-Orient une politique irréfléchie de puissance
Le 16 décembre, le Sénat des États-Unis votait à une large majorité une résolution interdisant toute aide militaire américaine à la coalition dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen. Même si ce vote est symbolique, c’est la première fois que l’une des deux chambres du Congrès affirme sa souveraine autonomie sur une question de guerre ou de paix, sous le « War Powers Act » (loi fédérale de 1973 limitant les pouvoirs du Président d’engager les forces armées dans des conflits sans le consentement du Congrès). Le Sénat passait aussi une résolution mettant nommément en cause le Prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) pour le meurtre de Jamal Khashoggi et exigeait des comptes à l’État saoudien.
Antisionisme, antisémitisme, sortir de l’amalgame
Le 16 juillet 2017, le président de la République française célèbre la 75e commémoration de la rafle du Vel d’Hiv. Pour la première fois, il a invité le Premier ministre israélien. Après avoir démontré la responsabilité du régime de Vichy dans la déportation des juifs, il conclut : « Nous ne céderons rien à l’antisionisme, car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. » Étrange amalgame, puisqu’il confond, dans une même réprobation, un délit – le racisme antijuif – et une opinion qui conteste la pensée de Theodor Herzl.
Les puissances empêtrées au Moyen-Orient
Les mots nous cachent les choses. Comme on les utilise sans vraiment réfléchir à leur sens, on n’oublie qu’ils ne sont que des approximations pour tenter de saisir une réalité toujours en perpétuel mouvement. Quand, par exemple, on parle de puissance, le terme connote aussitôt une capacité de s’imposer par la force sans qu’on imagine d’emblée qu’elle puisse être faible, illusoire, fragile ou… impuissante. Et ce d’autant plus qu’on a tendance à réduire cette notion à sa seule dimension militaire en gommant toutes les autres: économique, financière, démographique, culturelle et politique. Ce à quoi il faut ajouter l’essentiel: l’intelligence des hommes ou son contraire.
L’Etat-nation du peuple juif
En ces temps de régression populiste et nationaliste un peu partout dans le monde, le gouvernement et le parlement d’Israël ont frappé très fort avec l’adoption, en juillet 2018, d’une loi fondamentale consacrant l’Etat d’Israël comme l’Etat-nation du peuple juif.
Septembre c’est la rentrée!
« Israël, un État-nation juif non démocratique » – Tribune de Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO
Bon été !
Au moment où se termine cette année 2017-2018, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui ont suivi les multiples activités de l’iReMMO dans nos locaux avec les Midis, les Controverses, les Universités populaires, et les différentes sessions de formation (séminaires et ateliers) ou hors-les-murs avec les colloques organisés au Palais du Luxembourg, au Collège des Bernardins ou à l’Institut du monde arabe, sans oublier le Maghreb-Orient des livres dans les salons de l’Hotel de ville de Paris qui a accueilli près de 7.000 personnes.
«La dignité n’a pas de prix»: 5 millions de Palestiniens otages de Trump
Tribune à Lire sur Libération
Imaginons : le 1er mai prochain, en France, toutes les écoles, les hôpitaux, les centres d’aide sociale ferment brutalement, jusqu’au 31 décembre 2018. Il n’y a plus de fonds pour les faire fonctionner. Impensable ! En France, oui. Mais ce désastre est sur le point de se réaliser pour les 5 millions de Palestiniens qui vivent en Jordanie, au Liban, en Syrie, à Gaza, en Cisjordanie occupée…
Cinq millions de Palestiniens otages de Donald Trump
En réduisant de plus de 80 % la participation des Etats-Unis à un programme de protection de l’ONU, le président américain prépare un drame humanitaire. L’Europe et la France doivent réagir.
Trump et les effets pervers
En faisant cette fracassante déclaration sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, Donald Trump a agi, une fois de plus, de manière irresponsable avec une totale indifférence aux implications internationales de son acte.
Europe, réveille-toi, le café est prêt
L’Israël de Netanyahou se moque ouvertement des valeurs que l’Europe prétend chérir. Quand les dirigeants européens vont-ils enfin se réveiller et rejeter la réalité inacceptable de ces 50 dernières années ?
Par Hagai El-Ad
Après la décision irresponsable de Donald Trump, que la France s’engage !
Depuis des années, on ne parle plus guère du conflit israélo-palestinien. Ce silence ne recouvre pas un statu-quo synonyme d’immobilisme comme s’il ne se passait plus rien sur le terrain. Il occulte au contraire une politique de colonisation chaque jour plus intense déployée par le gouvernement Netanyahou partout en Cisjordanie et plus particulièrement à Jérusalem-Est et dans ses environs immédiats avec tout ce que cela implique de violences physiques, matérielles et symboliques aux conséquences irréversibles à l’encontre des Palestiniens […].
C’est dans un tel contexte que Donald Trump a choisi d’annoncer que les Etats Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d’Israël.
Où en est la transition démographique dans le monde arabe ?
Je ne vais pas faire un cours de démographie. Ce serait lassant. Je vais essayer de montrer les implications de la démographie, socio-économiques et idéologiques dans le monde arabe. Quels sont les enseignements qu’on peut tirer de sa transition démographique? Et, de ce qui survient actuellement, les contre-transitions démographiques ?
Par Youssef Courbage
Kurdistan irakien : que faire après le référendum ?
Un responsable politique kurde qui ne manquait pas d’humour rappelait récemment que dans les années 1970-1980 les Kurdes répétaient souvent : « nous avons un passé tragique, notre présent est dramatique mais heureusement nous n’avons pas d’avenir »...
Par Jean-Paul Chagnollaud
Emmanuel Macron doit défendre Salah Hamouri
Couper la poire en deux : c’est ce qu’a fait, ce mardi, la Cour de Jérusalem…Elle a annulé les six mois de détention administrative infligés par le ministre israélien de La Défense Avigdor Lieberman au Franco-Palestinien Salah Hamouri. Mais elle « réactive » – du jamais vu ! – le reliquat de trois mois qui lui restaient à purger lors de sa libération, en décembre 2011, dans le cadre de l’échange d’un millier de prisonniers palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit.
iReMMO, an 7
Nous avons créé l’iReMMO en 2011 parce que nous estimions nécessaire d’avoir un lieu de débats et de réflexion indépendant sur les enjeux socio-politiques de la Méditerranée, du Maghreb et du Moyen-Orient. Le temps passe vite et nous voilà déjà à l’aube de notre septième année.