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DébatDoc – Liban, éternel otage du conflit Israélo-palestinien ?

Pour ceux qui s’intéressent et connaissent la situation au Liban  et qui regardent cette histoire, l’implication israélienne a toujours été connue, et était une évidence absolue car très vite après, il y a eu des commissions d’enquêtes menées en Israël pour étudier la responsabilité de l’armée israélienne dans ces massacres. L’intérêt de ce documentaire est de bien mettre en évidence effectivement le rôle qu’a joué cette armée israélienne qui était tout autour du camp de Sabra et Chatila, et qui a complètement laissé faire et la responsabilité a été avérée ensuite.
La différence entre aujourd’hui et à l’époque, il y a eu une forte mobilisation de la société israélienne qui a exigé une commission d’enquête que refusait les israéliens et qui a vraiment mis en évidence la responsabilité israélienne.

Lorsque les israéliens ont lancé cette invasion au Liban ils avaient promis de s’arrêter 40 km au nord de la frontière israélienne « pour assurer cette sécurité » selon l’expression des israéliens, ils étaient engagés auprès des américains de ne pas aller au-delà et surtout de ne pas aller à Beyrouth. Or, ils sont allés à Beyrouth sans aucun problème, et ont complètement enfreint les engagements qu’ils avaient pris avec les américains. Ce que ce terrible massacre met en évidence aussi c’est la stratégie qu’avait les israéliens : entrer au sud du Liban non seulement pour « avoir cette zone de sécurité » mais aller vers Beyrouth et éliminer tous les palestiniens du Liban. 

Au lendemain de la création de l’État d’Israël, des centaines de milliers de Palestiniens se sont retrouvés obligés de quitter leur terre en raison de la création de cet état, qui ont trouvé refuge en Syrie, en Jordanie, et au Liban. À la suite de l’expulsion de la Jordanie après le fameux épisode du septembre noir en 1970 la résistance palestinienne va s’installer au Liban dans un pays où l’État est faible et donc ne met pas de limite à cette présence. Ce qui va devenir pour Israël l’obsession d’arrêter cette résistance palestinienne et de faire de sorte que les Palestiniens ne soient plus en mesure de mener des opérations contre les territoires israéliens. D’où cette opération menée en 1982 de mettre en place cette fameuse zone de sécurité mais d’aller jusqu’à Beyrouth, ce qui a conduit au départ des combattants palestiniens avec Yasser Arafat, qui va réussir à quitter le Liban sous protection des américains, des français et des italiens qui était la condition posée par la communauté internationale. 40 ans après Sabra et Chatila, la pensée de pouvoir faire disparaître les palestiniens n’a aucun sens et cet objectif n’est pas atteignable.

Israël considère que ce qui doit se passer au Liban le concerne au premier chef et utilise pour cela tous les moyens à sa disposition si ce n’est pas un pays qui lui est complètement acquis comme il a tenté de le faire avec l’élection de Bachir Gemayel organisée avec le soutien des israéliens et qui montre que ce n’est évidemment pas la solution. Laissons les libanais régler la question entre eux en arrêtant ces ingérences extérieures et cette ingérence israélienne permanente au Liban ne fait qu’engendrer de la violence avec des situations dramatiques sur la société libanaise comme les sociétés de cette région qui sont martyrisées.

Agnès Levallois, vice- présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Conférence de paix ou conférence de guerre ?

Bernard Ravenel, 5 octobre 2007
Article publié dans la revue « Pour la Palestine » N°55 septembre 2007 L’annonce le 16 juillet par le président George .W. Bush d’une « Conférence internationale pour relancer le processus de paix israélo-arabe » [2] et l’arrivée de Tony Blair au Moyen-Orient comme « émissaire de paix » du quartette ont créé l’image d’une initiative de paix qui pourrait changer la situation explosive dans la région. Une énorme couverture médiatique internationale et une profusion de rencontres diplomatiques veulent accréditer cette perspective aux yeux d’une opinion publique internationale inquiète de la situation. En réalité se profile un processus qui pourrait être le prologue, non pas de la paix mais d’une aggravation des tensions qui affligent la région. En clair, non pas un processus de paix, mais un processus de guerre…

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Lettre d’information de l’iReMMO