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Des Jeux d’hiver en Arabie saoudite

"L’Arabie Saoudite a pris note du fait que l’alliance avec les Etats-Unis n’était plus aussi solide qu’auparavant, MBS a donc renforcé ses liens avec beaucoup d’autres partenaires, notamment asiatiques, en sachant que les pays asiatiques ne vont pas critiquer sa stratégie, car beaucoup d’aide au développement vient du royaume et de nombreux travailleurs immigrés viennent d’Asie"

Agnès Levallois était dans “Sens public” le 5 octobre pour décrypter l’annonce des jeux asiatiques 2029 en Arabie Saoudite.

Elle rappelle la rivalité profonde entre le royaume des Saoud (souvent associé aux Emirats) et le Qatar. Cette compétition et le projet pharaonique de ville ultramoderne qui l’accompagne sont l’occasion d’affirmer le pays sur la scène régionale et internationale.

C’est aussi un marqueur des changements d’alliances, comme l’exprime la citation. Boycotter complètement des évènements comme celui-ci ou la coupe du monde 2022 s’avère compliqué, explique la chercheuse.

Enfin, Agnès Levallois montre que le dessein du prince héritier (désormais premier ministre) est aussi de s’adjoindre la jeunesse, au travers d’emplois futurs stables et non liés au pétrole.

La guerre en Ukraine est le révélateur de toutes ces évolutions géopolitiques auxquelles nous assistons, avec l’émergence de puissances régionales qui s’affirment, et l’Arabie en fait partie, qui entendent mener leurs politiques en fonction de leurs intérêts et de ne plus respecter ce que leurs imposaient leurs parrains auparavant.

A l’extérieur MBS renvoie l’image d’un pays qui s’ouvre, et à l’intérieur il montre bien que c’est lui seul qui va décider de la gestion de cette ouverture.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Il faut aller en Tunisie : notes d’un tour dans l’Extrême-Sud (juillet 2011)

François Pouillon, 27 août 2011
Invité en Tunisie pour participer à une école doctorale organisée par un laboratoire de sciences sociales de l’université de Tunis (Diraset), j’en ai saisi l’occasion pour faire, avec de jeunes collègues, un tour dans le Sud-Est, une région que je connaissais assez bien pour y avoir enquêté dans les années 1970. J’en ai rapporté ces impressions de voyage. Encore une fois, ce voyage a été précédé de nouvelles alarmistes . Mes amis de Tunis m’engagent à la prudence : des classes dangereuses aux coupeurs de route, il n’y a qu’un pas, et on signale des poches d’insécurité dans la région de Sidi Bou Zid, épicentre de la révolution démocratique. D’autres vont commenter : il semble que cela arrangerait bien le gouvernement provisoire, en facilitant un regroupement grégaire autour de la ligne qu’il incarne. Je ne suis pourtant pas descendu au Sud par cette route des steppes : pour aller au Sud-Est, mon objectif, la nouvelle autoroute de la côte nous conduit en quelques heures à Gabès.

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Lettre d’information de l’iReMMO