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En Israël, la dérive à droite du gouvernement dans une société divisée

Mardi 3 janvier, le nouveau ministre de la Sécurité nationale et figure de l’extrême-droite israélienne, Itamar Ben Gvir, se rendait sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem, à une heure de la journée réservée en théorie aux musulmans, qui, selon le Statu quo de Jérusalem de 1967, sont les seuls à pouvoir y prier.

Depuis la mise en place du sixième gouvernement de Benjamin Netanyahou, une majorité qui compte également 64 députés sur 120, soit 53% de la Knesset, la situation semble explosive dans la région.

Le Parlement a ainsi voté plusieurs lois dénoncées par le Mouvement palestinien, les Nations unies et la communauté internationale: l’interdiction de faire flotter le drapeau palestinien dans l’espace public israélien, la déchéance de nationalité à «des personnes reconnues coupables de terrorisme» qui recevraient des fonds de l’Autorité palestinienne, «en récompense» pour les actes ayant conduit à leur condamnation, et la légalisation de neuf colonies en Cisjordanie, en dépit du droit international. Le Premier ministre l’a lui-même annoncé, il entend «renforcer la colonisation».

Des mesures présentées par le pouvoir israélien comme une réponse à une série d’attaques palestiniennes à Jérusalem-Est, dont une ayant fait trois morts, vendredi 10 février.

Une spirale de violence

Les attaques et attentats se multiplient. Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 46 Palestiniens et à neuf civils israéliens. L’année 2022 avait été quant à elle la plus meurtrière depuis la seconde Intifada. «La spirale de mort qui s’accentue de jour en jour ne fait que fermer les quelques lueurs de confiance qui existent entre les deux peuples», avait regretté le Pape François, lors de l’angélus du 29 janvier dernier.

Jusqu’où peut aller cette dérive droitière du gouvernement israélien?

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Affrontements identitaires et prosélytisme religieux

Robert Bistolfi, 23 mai 2008
Dans des sociétés vraiment sécularisées, il y a peu d’athées militants, et nombre de croyants ont une démarche individualiste, picorant ici et là sur le marché des spiritualités pour se construire une conviction propre. Tout cela n’aboutirait qu’à un « différencialisme » anodin et faisant au mieux le bonheur des sociologues de la culture s’il n’y avait pas, parallèlement, et au-delà, des démarches prosélytes émanant des religions établies. Lorsqu’elle est orientée vers des sociétés de tradition différente que l’histoire a fragilisées, l’activité missionnaire peut perturber profondément ces sociétés et prendre alors une dimension directement politique.

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Lettre d’information de l’iReMMO