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Guerre au Proche-Orient : « La politique du “deux poids, deux mesures” rend nos pays inaudibles à l’échelle de la planète »

L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a entraîné une escalade militaire dans la région, impliquant notamment des frappes israéliennes contre l’Iran et ses alliés ainsi qu’une offensive au Liban. La Cisjordanie subit également des pressions croissantes avec l’expansion de colonies et des expulsions, visant à consolider l’occupation israélienne. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, semble adopter une approche inspirée par la « guerre contre le terrorisme » des États-Unis, avec un refus des appels au cessez-le-feu et des frappes massives, comme celle qui a tué Hassan Nasrallah à Beyrouth.

L’attitude des pays occidentaux, perçue comme une application du « deux poids, deux mesures », met l’accent sur la sécurité d’Israël, tout en ignorant largement les droits des Palestiniens. Cette politique est critiquée pour sa sélectivité, notamment en comparaison avec le soutien à l’Ukraine face à la Russie, alors que les droits palestiniens semblent relégués au second plan. Cette inégalité de traitement accroît la fracture entre pays du Nord et du Sud, alimente une indignation grandissante parmi les jeunes dans le monde et souligne un passé colonial non résolu.

Malgré des interventions diplomatiques, l’Union européenne est largement perçue comme impuissante, étant incapable de peser face à Israël. Elle doit repenser son approche pour regagner une crédibilité, en appliquant des principes de justice et en soutenant la Cour pénale internationale qui a lancé des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien et son ministre de la Défense. L’Europe risque, faute d’une réponse cohérente, de perdre son statut de défenseur des droits humains.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

L’abattage des élevages porcins en Egypte : pistes d’interprétation

Paula Cusi Echaniz, 4 juin 2009
La nouvelle est apparue le 29 avril dernier : le gouvernement égyptien, à la demande de l’Assemblée, ordonnait l’abattage de tout le cheptel porcin élevé sur son territoire en guise de précaution contre la grippe A (H1N1). La mesure a été très contestée car il n’y a pas eu de cas de grippe porcine recensé sur le territoire égyptien, la communauté scientifique s’accordant à dire qu’il n’existe pas de preuve de transmission du virus du porc à l’homme (le virus se transmet par voies respiratoires et uniquement d’homme à homme). De leur côté,les organisations internationales compétentes (FAO, OMS et l’OIE) ont considéré l’abattage du cheptel comme une mesure inutile contre la grippe. Il faut souligner en outre que l’Egypte est le seul pays au monde à avoir pris une telle décision.

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Lettre d’information de l’iReMMO