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Le Rafale, témoin des nouveaux rapports de force dans le Golfe – Intervention d’Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

« Les pays du Golfe, l’Arabie saoudite et les Emirats en particulier, se rendent bien compte qu’ils ne peuvent plus compter de la même façon sur les Américains », a fortiori depuis l’arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche en janvier, relève Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO) à Paris.

Les Etats-Unis, devenus premier producteur mondial d’hydrocarbures grâce à leurs réserves de schiste, ont considérablement réduit leur dépendance énergétique vis-à-vis du Golfe, et par ricochet leur posture militaire dans la région. « Les pays du Golfe ont beau avoir plein de matériel, ils se sentent éminemment vulnérables. Donc ils passent leur temps à acheter des assurances-vie auprès de partenaires qui peuvent les rassurer et rassurer aussi ceux qui investissent chez eux », ajoute Agnès Levallois.

Les Emirats arabes unis (EAU) ont signé vendredi un accord pour l’achat de 80 Rafale de nouvelle génération – un contrat total de 16 milliards d’euros – devenant le premier client à l’étranger du constructeur français Dassault devant le Qatar, l’Inde et l’Egypte. Cette commande vise à remplacer 60 Mirage 2000-9 acquis en 1998. « Ils veulent être les mieux équipés de la région, avec du côté américain le F35 et du côté européen le choix du Rafale », pointe François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) à Paris.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Impact des révoltes arabo-méditerranéennes sur les relations euro-méditerranéennes

Jean-François Coustillière, 29 avril 2011
Depuis décembre 2010, des soulèvements émergent dans différents pays arabes du pourtour méditerranéen. Généralement motivés par la dégradation des conditions de vie des populations, en liaison avec un déficit considérable d’offres d’emplois, ils connaissent des développements très différents allant de la guerre civile, comme en Libye, à un raidissement politico-social conservateur, comme en Syrie, ou à l’amorce d’une véritable transition démocratique, comme en Tunisie voire en Egypte. Face à cette situation, les décideurs européens habitués à traiter avec des pouvoirs globalement homogènes dans leurs gouvernances autoritaires et corrompues, éprouvent des difficultés à adapter leurs discours et leurs initiatives.

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Lettre d’information de l’iReMMO