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Proche-Orient : « Il n’y a plus de négociation possible » après la mort d’Ismaïl Haniyeh.

L’élimination du chef politique du Hamas risque d’entraîner un chaos indescriptible au Proche et Moyen-Orient.

Il n’y a plus de négociation possible après la mort d’Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas, tué par une frappe en Iran. Bien que cette action n’ait pas été revendiquée, Israël est pointé du doigt par Téhéran et ses alliés. Il y a une ligne rouge qui a été franchie parce que cet assassinat a lieu à Téhéran.

Des négociations avaient été pourtant relancées à Doha entre les Américains, les Israéliens et les Palestiniens : « Tout ça va voler en éclats, assure-t-elle. Il n’y a plus de négociation possible ».

L’assassinat d’Ismaïl Haniyeh peut être un calcul de la part de Netanyahu pour pousser l’Iran à la faute, faire en sorte que l’Iran soit obligé de réagir parce que c’est un coup terrible. Toutefois, c’est également une façon de détourner l’attention de Gaza puisque les regards sont tournés vers l’Iran. Et surtout, cela peut permettre aussi à Netanyahu de resserrer les rangs derrière lui, notamment le monde occidental, pour justifier finalement la poursuite des combats à Gaza. Des négociations avaient été pourtant relancées à Doha entre les Américains, les Israéliens et les Palestiniens : Tout ça va voler en éclats. Il n’y a plus de négociation possible.

Les capacités du Hamas sont affaiblies, après dix mois de guerre et sans possibilités de se réapprovisionner. Il existe toujours, on ne le fait pas disparaitre en bombardant ses responsables et la population civile

Le risque d’un embrasement régional

La région risque de rentrer dans un chaos indescriptible. Le spectre d’un embrasement de la région hante les diplomaties occidentales. L’Iran ne peut pas ne pas réagir parce que sa crédibilité est mise en question. Il peut y avoir une opération coordonnée au Yemen, en Irak ou au Liban. C’est un risque absolument évident. Le guide suprême Ali Khamenei a déclaré que l’Iran avait « le devoir » de venger de la mort Ismaïl Haniyeh. Il peut y avoir une opération iranienne, mais sans exclure aussi une réaction de la part des proxys (mouvements contrôlés ou financés par l’Iran) en coordination, pour bien montrer que l’Iran ne peut pas se laisser faire.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Feu l’Euro-Méditerranée ?

Robert Bistolfi, 17 décembre 2012
Avant que la raison ne réintroduise des pondérations plus subtiles (mais qui ne seront pas nécessairement plus optimistes), un regard rétrospectif sur le projet euro-méditerranéen ne peut qu’accabler. Ce qui aurait pu être un projet structurant de l’Europe en construction – la définition d’une vraie ambition régionale vers ses marches au Sud et à l’Est – s’est révélé n’être qu’un aménagement sans perspective de simples relations bilatérales. Depuis les premiers accords commerciaux des années 60, suivis d’accords d’association, l’inventivité sémantique a masqué l’inexistence de la volonté : politique prétendument globale ou rénovée, processus de Barcelone, et pour finir l’incertaine Union pour la Méditerranée que le président Sarkozy a tenue sur les fonts baptismaux alors que les parrains se dérobaient… La relation avec les « pays tiers méditerranéens » n’a tenu que d’un empirisme politique et commercial à courte vue.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO