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Si on ne l’arrête pas, la guerre contre le Hamas ne sera jamais terminée

On est toujours dans les mêmes logiques, c’est-à-dire que les États-Unis ont décidé depuis le début de soutenir le gouvernement de Netanyahou et Israël dans cette guerre, et par conséquent, tant qu’ils n’estimeront pas qu’aux vues des résultats, Israël peut accepter un cessez-le-feu ou, en tout cas, dans un premier temps, une trêve, on risque d’être toujours dans cette même logique, qui est une logique mortifère. Plus le temps passe, votre reportage l’a parfaitement exprimé, plus les Gazaouis meurent. Je crois que c’est très largement une guerre contre le Hamas certainement, mais c’est une guerre surtout contre les civils, dans des conditions absolument épouvantables avec en plus le fait qu’on a très peu d’images. Elles sont rares ces images et elles montrent la désolation. Vous avez évoqué aussi le fait que Khan Younes soit évacué, en tout cas une partie de la ville, sachant que Gaza l’a déjà été. Donc on est dans une logique où les négociations piétinent largement en raison de ce que veulent les Américains qui appuient Netanyahou et en même temps il y a pour les Gazaouis une situation terrible. Toutes les ONG présentes le disent et le répètent, y compris concernant le manque d’eau, de nourriture.

Cette guerre contre le Hamas ne sera jamais terminée si on n’arrête pas Netanyahou. Cette guerre, on le voit bien, a dévié. Quand on lit la presse israélienne, ce que je fais tous les jours, on voit bien qu’il y a des reportages et des analyses qui montrent bien que ce n’est pas simplement une guerre contre le Hamas. C’est une guerre contre la population civile. Vous vous rendez compte, on avait placé des centaines de milliers de personnes du Nord vers le Sud, et maintenant on dit à ces personnes de se déplacer pour aller nulle part. On est dans ces situations terribles où il s’agit véritablement aujourd’hui d’une punition collective, il faut impérativement arrêter ça. Quand on parle du Hamas, il est aussi en Cisjordanie, à Jérusalem-est et bien entendu le Hamas est aussi à Doha et en l’occurrence Ismaël Haniyeh est aussi au Caire, donc éradiquer le Hamas ça n’a pas de sens.

Si vous voulez, il y a une disproportion terrible. Il y a effectivement ces missiles et c’est absolument désolant de voir que le Hamas continue de s’acharner de cette façon, dans ces conditions là. C’est une organisation qui n’est pas extérieure aux territoires de Gaza, ni de la Palestine. Elle fait partie de l’histoire palestinienne depuis plus de quarante ans, donc on n’arrivera jamais à éradiquer le Hamas, donc il faut trouver une formule afin de sortir de là par le haut, mais entre temps ce sont les civils Palestiniens, il y a du cynisme du côté du Hamas évidemment, mais on le voit bien quand on lit la presse israélienne où certains disent “il faut raser le territoire”. On a les images de Gaza et de Khan Younes, l’idée de certains est de pousser une partie de la population palestinienne au Sud pour qu’elle aille en Égypte, l’un des grands enjeux est celui-là. Il est impératif que le conseil de sécurité assume son rôle et que les Américains comprennent qu’à un moment il faut arrêter, nous sommes dans un vrai massacre. Il y a plus de 20 000 morts pour une population, je le rappelle de 2 millions d’habitants, si l’on devait reporter ce chiffre en France il faudrait le multiplier par trente. Ça fait 600 000 morts, ce qui nous donne une échelle considérable de ce qui se passe là-bas. Bien entendu que le Hamas a une responsabilité écrasante, mais il n’empêche, je le répète, on punit la population palestinienne.

 Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Le conflit syrien: une tragédie humaine et juridique

Depuis le début de la révolution syrienne en mars 2011, le conflit n’a cessé de se transformer en un engrenage de violence, marqué par des attaques répétées contre la population civile. Alors que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme estimait en 2022 que 300000 civils avaient péri, l’Observatoire syrien des droits de l’homme porte ce bilan à plus de 500000. Au-delà des chiffres, le conflit syrien a généré des millions de déplacés, et poussé autant de Syriens à s’exiler. La question du droit des victimes reste aujourd’hui un enjeu crucial pour une population qui réclame justice et reconnaissance de ses souffrances.

De Mohamed-Nour Hayed

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Lettre d’information de l’iReMMO