Édito

La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh
Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…
Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

À Gaza, les contours de la paix dessinée par Trump demeurent très ambigus
12 octobre 2025
TRIBUNE parue dans Le Monde du 13 octobre 2025
Le plan de paix de Trump pour Gaza laisse peu de place aux Palestiniens pour déterminer leur avenir. La «déclaration de New York», portée par la France, suit une autre logique et entend redonner un horizon politique à la région sur la base de la solution à deux États.
Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO

Israël-Palestine: pour un retour au politique
Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

Israël-Palestine: Une initiative politique pour sortir de la crise
La guerre de Gaza ouverte par les évènements tragiques du 7 octobre 2023 est une crise majeure, porteuse de scénarios noirs, mais également d’une opportunité qu’il faut saisir pour le règlement du conflit israélo-palestinien.

Guerre Israël-Hamas: ne laissons pas la peur biaiser l’analyse
Parler d’un affrontement entre Occident et terrorisme islamique, comme le fait Benyamin Nétanyahou, est faux. Ce discours instrumentalise les traumatismes de notre histoire récente, et pourrait empêcher la France de suivre une voie diplomatique équilibrée.

La cause palestinienne risque d’être ensevelie pour longtemps sous les cendres d’actes effroyables
«Vous vous intéressez encore à cette question?» me disait il y a quelques mois un important diplomate alors que je lui demandais où en était la politique de la France vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Avec le ton aimablement affligé de celui qui essaie de faire comprendre à son interlocuteur à quel point il est en retard d’une séquence. En d’autres termes, ce problème n’en est plus un. Il suffit de le gérer. Les enjeux sont ailleurs. Fin de l’histoire.

Israël et le nucléaire iranien: La diplomatie avant qu’il ne soit vraiment trop tard
Depuis plusieurs mois, la révolte des femmes et des jeunes Iraniens a confirmé à la fois les dynamiques d’une société iranienne résolument ouverte aux idéaux universels de liberté et la paralysie et la violence du gouvernement conservateur de Téhéran, incapable de répondre aux besoins et aux attentes légitimes de la population. Les gouvernements des pays démocratiques et l’Union européenne ont condamné sans ambiguïté ces atteintes intolérables aux droits de l’Homme.

Le sort des migrants et réfugiés pris au piège en Libye. L’UE doit réagir au «naufrage de civilisation»
A la fin de l’année 2017, des images insoutenables d’hommes vendus comme de simples marchandises en Libye faisaient le tour du monde. L’heure était à l’indignation et aux promesses que des mesures seraient prises pour protéger ces réfugiés et ces migrants d’un système criminel organisé d’abus et d’exploitation. Images furtives, l’heure s’est écoulée, laissant la place à une nouvelle indignation, faisant oublier les promesses pourtant faites.
