Les analyses de CM

Enquête socio-économique sur les réfugiés Palestiniens vivant au Liban

AUB et UNRWA, 31 janvier 2011
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), en collaboration avec l’Université américaine de Beyrouth (AUB), a réalisé durant l’été 2010 une enquête socio-économique sur un échantillon représentatif de 2 600 ménages de réfugiés palestiniens établis au Liban. Financée par l’Union européenne, cette initiative décrit les conditions de vie et le bien-être des réfugiés palestiniens au Liban. Les résultats de l’enquête aideront l’UNRWA à mieux comprendre les niveaux de pauvreté et leurs conséquences, et à lui fournir des indications pertinentes pour la mise en place des programmes appropriés.

De la Tunisie vers l’Egypte, la Jordanie ou la Syrie ? La perspective d’une « contagion » révèle le lien arabe mais ne saurait masquer les différences. (Entretien original)

Pierre Blanc, 29 janvier 2011
Un entretien avec Pierre Blanc. Rédacteur en chef de « Confluences Méditerranée » et enseignant-chercheur en géopolitique. « Contagion », voilà le mot clé répété de toutes parts à propos de la révolution tunisienne. Une idée qui révèle en partie notre vision d’un Monde Arabe qui serait uniforme. Interrogé « à chaud » par la Mission Agrobiosciences, le rédacteur en chef de la revue « Confluences Méditerranée », Pierre Blanc, relève effectivement la force du lien arabe, une grande connexion des populations par le biais médiatique et la force d’entraînement des réseaux sociaux ainsi qu’une similitude de difficultés. Mais l’idée univoque d’un effet de « contagion » de la révolution tunisienne à tout le Maghreb et au Proche Orient ne saurait masquer les différences d’un espace national à l’autre.

Vers un printemps démocratique arabe ?

Marie Dabrane, 26 janvier 2011
L’effondrement du régime de Zine El-Abidine Ben Ali, au terme de plus de 23 années d’un pouvoir sans partage, restera dans les annales comme l’un des bouleversements majeurs de l’histoire arabe récente. Et déjà, une même question brûle toutes les lèvres : la « Révolution de jasmin » entraînera-t-elle dans son sillage un « printemps démocratique arabe », de l’Afrique du Nord jusqu’au Golfe, en passant par le Moyen-Orient ? La chute brutale et inattendue du diktat de Tunis, considéré pourtant comme l’un des systèmes autoritaires les plus résilients dans la région, n’est pas sans susciter la peur de nombreuses capitales arabes, inquiètes que cette vague démocratique se propage à leurs sociétés, selon un « effet domino » comparable à celui qui avait précipité la fin de l’Union soviétique dans les années 1990.

Tunisia’s democratic dream

Barah Mikaïl, 21 janvier 2011
After weeks of demonstrations, riots, and killings culminating in the overthrow of Ben Ali, a national unity government has been announced in Tunisia, a caretaker regime to manage a transition period towards elections. But is a fully-fledged democracy feasible in a country for so many years deprived of political debate ?

Nouvelles de Tunisie

Jean-François Coustillière, 16 janvier 2011
Après un tour d’horizon à travers divers contacts dispersés en Tunisie, il apparaît que la situation est terriblement anxiogène pour les Tunisiens. Certes, la grande majorité est fière et heureuse de ce que la jeunesse a réalisé. La surprise est forte et la joie globalement très partagée. Ben Ali est parti et le sentiment de soulagement habite la plupart des citoyens, mais certainement pas tous et c’est bien là que commencent les difficultés. La révolution est passée, il convient donc à présent de convertir cet événement en un nouvel élan à caractère démocratique afin de construire un meilleur avenir pour la population. En d’autres termes, rétablir le calme et la sérénité pour préparer l’avenir dans un cadre d’Etat de droit et dans le respect de la loi.

 

Un Etat pour deux peuples ? une « stratégie » de renoncement

Jean-Paul Chagnollaud, 22 novembre 2010
Contribution du débat sur la Palestine dans la Croix du 19 novembre 2010 Encore quelques années et cela fera près d’un siècle que les Palestiniens sont en quête d’un Etat… Dans les années 1920, au début du mandat britannique, leur lutte se focalise sur une revendication forte et cohérente : un Etat sur toute la Palestine. Malgré la prégnance de l’arabisme alors dominant, cette lutte s’affirme de manière singulière d’autant plus qu’elle se nourrit de la confrontation avec le mouvement sioniste qui lui aussi veut un Etat sur cette terre. Mais cela ne dure pas. Au lendemain de la grande révolte de 1936, à la fois apogée et crépuscule de cette quête nationaliste, la question de Palestine devient une question arabe.

A propos des attentats antichrétiens en Irak…

Confluences Méditerranée, Droits des minorités, 4 novembre 2010
La revue Confluences Méditerranée, très attachée au fait que se perpétue la tradition de coexistence en Méditerranée, avait souhaité en 2008 faire un retour sur la question des chrétiens d’Orient dans un contexte de fortes tensions à leurs dépens. Ce numéro 66 portait essentiellement sur leur contribution à la culture et à l’histoire politique du monde arabe contemporain.

 

Assistons-nous à « l’Afganisation » du Sahel après le dur ramadan subi par l’AQMI en Algérie.

Paul Balta, 4 octobre 2010
Responsables politiques et militaires du Sud et du Nord se demandent si nous n’allons pas vers l’« afghanisation » du Sahel, à la suite des rudes coups portés, en Algérie, pendant le mois de Ramadan, à Al-Qaida au Maghreb islamique. En effet, le Sahel bordant l’Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger est une vaste zone désertique (environ 7000 km2) où l’AQMI perçoit de l’argent en favorisant le trafic d’armes, voire de drogues, et les rançons pour libérer les otages occidentaux. Pour comprendre cette évolution, il convient de revenir sur ce Ramadan.

Retour sur une relation identitaire : L’Italien vu de Nice

Robert Bistolfi23 août 2010
Engagé dans des conditions douteuses, le récent débat sur l’identité nationale a permis de constater combien nos sentiments d’appartenance sont matière fragile. Que chacun d’entre nous s’interroge sur la pluralité des apports qui l’ont fait, les choix réfléchis ou subis qui ont été les siens, cette réflexion-là peut être heureuse ; mais, attentive aux enracinements, elle doit également être ouverte sur l’avenir et ses nouveautés. Pour échapper aux remous du moment, il n’est pas inutile de remonter dans le temps et d’observer comment notre perception de l’identité s’est modifiée à chaque époque.

Israël : l’interpellation de Régis Debray

Robert Bistolfi, 5 août 2010
On ne présente plus Régis Debray, analyste rigoureux et homme de plume talentueux. « À un ami israélien », son dernier livre, est particulièrement intéressant : il se refuse – l’esquive habituelle est trop facile – à renvoyer dos-à-dos Israéliens et Palestiniens car « …on ne semonce pas un vaincu quand il est à terre ». Il invite en revanche les Israéliens, et aussi leurs soutiens de la diaspora, « les forts (…) qui ont une bonne image et du vent dans les voiles » à faire un examen lucide des dangers de leur surdité face aux attentes impatientes dont ils sont l’objet. Les titres des chapitres – Du sionisme, De l’antisémitisme, De la Shoah aujourd’hui…